Adieu, Mamadou Moustapha Ba, « Tapha ou Bosquier » pour les intimes, un homme dont la réputation, construite sur des décennies de service, continue de résonner bien au-delà des murs du ministère des Finances.
Bien que je ne te connaisse pas personnellement, les témoignages unanimes, emplis de respect et d’admiration, suffisent à révéler ton exceptionnel parcours et la profondeur de ton humanité.
À travers les mots de ceux qui t’ont côtoyé, se dessine l’image d’un serviteur de l’État discret mais déterminé, un haut cadre dont la vision et la probité ont façonné des pans entiers de notre administration.
Tu étais, aux côtés de feu Pierre Ndiaye et d’autres fonctionnaires de l’ombre, l’un des artisans du Plan Sénégal Émergent, un bâtisseur silencieux et infatigable.
Ta mission dépassait de loin celle de simple gestionnaire : tu étais un garant des finances publiques, un pilier sur lequel reposait la stabilité économique de notre pays.
On raconte comment, année après année, tu arpentais les couloirs du ministère, insensible aux flatteries et indifférent aux honneurs, pour moderniser nos structures, introduire des tableaux de bord et des systèmes de gestion sophistiqués, des outils qui, aujourd’hui encore, permettent de coordonner les recettes et les dépenses de l’État.
Un véritable maître des chiffres, mais plus encore, un homme qui voyait au-delà des colonnes et des bilans, qui comprenait que chaque donnée n’était pas qu’un chiffre mais un fragment de la vie d’un peuple.
Aujourd’hui, je m’incline devant ton parcours, guidé par les témoignages poignants de ceux qui ont eu la chance de te côtoyer.
En toi, le Sénégal perd un homme d’une amabilité sans faille, d’une générosité exemplaire, et d’une rigueur professionnelle rarement égalée.
Que Firdawsi soit ta demeure éternelle, car rares sont ceux qui auront autant donné sans rien attendre en retour.
Ton départ va incontestablement laisser un vide immense, mais ton exemple demeure, tel un flambeau pour les générations à venir, un rappel que l’intégrité, l’humilité et le dévouement sont les vraies marques de ceux qui servent la République avec grandeur.
Pour la nouvelle génération de fonctionnaires, ton nom restera gravé comme un modèle à suivre, une inspiration pour ceux qui, dans l’ombre, œuvrent au bien-être de notre nation avec la même passion et le même dévouement.
Adieu, Moustapha, que ton héritage guide et illumine les chemins de ceux qui, après toi, marcheront dans les couloirs du ministère avec la même rigueur et la même foi.
BKD…