VOIRIE URBAINE À DAKAR: Interrogation sur les agissements de l’ONAS

 Pendant que la ville de Dakar refait, à coût de milliards de nos francs, la voirie urbaine au bénéfice exclusif des populations, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) détruit tout sur son passage, au motif qu’il refait son réseau d’eaux usées. Un gâchis qui dure depuis deux ans et nourrit des sérieux soupçons de sabotage des acquis de la ville de Dakar, dirigée par le maire Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition Sàmm Sa Kàddù. 

Pourquoi l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) casse-t-il les routes de la ville de Dakar ? La question se pose à force de constater d’énormes investissements consentis dans la voirie urbaine finir par être annihilés par les actions destructrices de cette société étatique, depuis deux ans, maintenant. Le constat n’échappe à personne. Des quartiers de  la Médina à ceux de Grand-Yoff en passant par les Sicap, Mermoz, Dieuppeul, Castors etc, les routes pour la plupart creusées par l’ONAS sont devenues impraticables. Une chose qui indispose principalement les automobilistes. L’ONAS, sous prétexte qu’il refait son réseau d’assainissement, les a souvent cassées, sans en assurer la réparation.

Nos informations indiquent que dans un passé récent, la ville de Dakar a eu à contracter un prêt de 9 milliards 700 millions FCFA au niveau de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) pour la reprise de toute la voirie urbaine à Dakar, dont la commune de Médina a bénéficié d’une bonne partie, environ 3 milliards FCFA. Mais toute cette voirie qui a été réalisée par le député-maire Barthélémy Dias et son équipe municipale a été cassée par l’ONAS lors de travaux engagés dans la capitale. « On ne peut pas comprendre qu’après tant d’investissements de la ville de Dakar, l’Etat à travers l’ONAS se comporte telle une arme de destruction massive. Ce qui est très intrigant, c’est qu’à chaque fois que la structure étatique a effectué ses travaux de destruction, derrière, elle ne prend jamais le soin de réparer les dégâts. Elle laisse toujours la facture à la Ville de Dakar », déclare, ulcéré, un proche collaborateur de l’édile de la capitale.

Au-delà du préjudice financier que l’ONAS fait subir à la ville de Dakar, il y a que les dégâts, laissés derrière chaque chantier d’assainissement, sèment l’amalgame chez la population qui n’y voit qu’une sorte d’incurie de l’équipe municipale dirigée par le maire Barthélémy Dias. « Le plus gros souci, c’est que les populations dans leur écrasante majorité ne font pas la différence entre les structures de l’Etat et les structures communales. Du coup, le flou est entièrement entretenu pour donner tort aux communes alors qu’elles n’y sont pour rien. A la limite, c’est du sabotage de la part de cette société étatique et il faut que les populations comprennent que c’est l’Etat central qui casse nos routes, et ne les répare pas », clarifie notre interlocuteur.

D’après toujours nos informations, la ville de Dakar a eu, récemment, un marché de clientèle sur trois ans qui porte sur 15 milliards FCFA et qui est en train d’être déroulé. Et comme toujours, le problème avec l’ONAS persiste. Après avoir refait la voirie de tous les quartiers de Dieuppeul, la société nationale d’assainissement est revenue à la charge pour tout casser derrière elle.

Face à cette situation qui a souvent écorné l’image de la ville de Dakar, les autorités centrales, notamment le préfet de Dakar, ont été interpellées. Mais, ajoute notre vis-à-vis pour s’en désoler, «jusque-là, rien n’est fait pour freiner les actions destructrices de l’ONAS ». « On ne peut pas comprendre que des gens fassent des investissements colossaux utiles et que derrière, d’autres s’évertuent à tout détruire. C’est une chose qu’on ne peut pas comprendre, ni admettre », renchérit-il.

Qu’à cela ne tienne, l’édile de la ville de Dakar, Barthélémy Dias, s’engage à refaire toute la voirie détériorée. Aujourd’hui, la ville de Dakar, dans son élan de compassion à la souffrance des populations, a entrepris de refaire les rues 25 et 22 de la Médina qui ont été complètement abîmées par l’ONAS.