. SENEGAL. C’est l’intitulé du programme de la la tête de liste de la coalition Samm Sa Kaddu, Barthélémy Dias qui profite des derniers jours de la campagne pour détailler son programme politique dénommé SENEGAL (Social, Équitable, Novateur, Enrichissant, Gagnant-gagnant, Ambitieux et Loyal).
« Quand je me suis lancé dans la conquête de la mairie de Dakar, j’avais pris l’option de mettre l’humain au cœur de nos politiques, de nos priorités et de nos ambitions. Pourquoi le social ? Parce qu’on ne peut pas, aujourd’hui, parler de pétrole et de gaz dans ce pays et que des gens vivent dans une extrême pauvreté, ne pouvant ni se soigner ni aller à l’école », détaille Barthélémy Dias face au journaliste Pape Ngaye Ndiaye. Le chef de fil de Samm Sa Kaddu d’annoncer, s’ils obtiennent la majorité des sièges à l’Assemblée nationale, une proposition de loi pour garantir l’éducation pour tous. « De la même manière, la mairie de Dakar donne des bourses d’études dans les établissements privés et à l’étranger, l’Etat doit, en plus du public, en faire autant », plaide Barth. Selon lui, la mairie de Dakar accorde 4 milliards FCFA en bourses d’études dont 750 millions sont attribués à des Sénégalais établis à l’étranger. « Je prends à témoin toutes les ambassades. Nous allons faire en sorte que la santé soit accessible pour tous. Mon objectif en tant que maire de Dakar est que la dialyse ne soit plus un problème à Dakar, que les cancers du sein, de la prostate et du col de l’utérus ne soient plus un fardeau pour les malades, si la coalition Samm Sa Kaddu gagne les Législatives de dimanche prochain », s’engage qui trouve avoir suffisamment donné de gages aux populations de Dakar. A ses yeux, investir dans le social est crucial pour les populations. « On peut réaliser des infrastructures, construire des routes, des aéroports, des ponts, mais si les gens n’ont pas de quoi se nourrir, de soigner ou s’instruire, il n’y aura pas de développement véritable. Une autre proposition de loi sera faite pour que les revenus des retraités n’excédant pas cinq millions FCFA pendant la première année soient exonérés d’impôts. Il en sera de même pour les anciennes fonctionnaires », poursuit-il. Barth et Cie comptent compenser le manque à gagner avec les recettes tirées du pétrole, du gaz, du zircon, de la réduction du train de vie de l’Etat car, pour eux, « c’est une question de volonté politique ».
S’agissant du E, de « équitable » par rapport à la répartition des richesses, la tête de liste de Samm Sa Kaddu déclare, pour le rappeler à qui veut l’entendre, que la mairie de Dakar n’est pas sa propriété privée, ne se nomme pas Dias et qu’il se refuse à reconnaître qui est de Pastef ou de Taxawu, qui est avec lui ou contre lui. « On m’a confié un budget qui ne m’appartient pas, mais qui appartient à tous les dakarois. C’est différent de l’Etat-Pastéfien où on a tous entendu un ministre dire, dans le cadre des recrutements dans l’administration, qu’il privilégie ceux de Pastef au détriment d’autres compatriotes peut-être plus méritants. Je ne procède pas de la sorte. Et ce que je dis engage toute la coalition. D’où, pour nous, tout ne sera pas concentré à Dakar, il faut aussi penser aux populations de Tambacounda, de Médina Yoro Foulah, de Kédougou etc. », clarifie Barth.
Pour ce qui est du N de « novateur », parce que Samm Sa Kaddu vise la transformation de Dakar, porte d’entrée de l’Afrique, en un hub technologique à travers une proposition de loi ; ce qui générera plus de 400 mille emplois travaillant à l’étranger tout en étant au Sénégal, selon le leader politique.
Quant au E de « enrichissant », Samm Sa Kaddu veut que tout chef d’entreprise ayant offert à un jeune de moins de 35 ans son premier emploi soit exonéré des charges patronales. De même, que tout entrepreneur pourvoyeur d’emplois qui, dans le pays, investit en dehors de Dakar et Thiès, soit exonéré de charges patronales pendant les trois premières années.
Concernant le G de « gagnant-gagnant », il consiste à inciter des Sénégalais à créer des emplois dans le pays et d’avoir en retour des jeunes salariés qui, à leur tour, auront la possibilité de construire un toit et de vivre décemment. « Sur dix Sénégalais qui travaillent, sept sont du secteur informel. Il faut une proposition de loi pour formaliser l’activité de ces compatriotes de sorte qu’ils puissent compétir avec le secteur formel dans l’exécution de la commande public ou des marchés de l’Etat », soutient Barthélémy Dias.
Quid du A de « ambition », il considère que Samm Sa Kaddu est une coalition ambitieuse et d’avenir car, dit-il, « l’ambition est le moteur de la vie ».
Enfin, lorsque des responsables politiques font face au peuple, ils doivent respecter la parole donnée, d’où le L de « loyal », dit autrement en wolof, Samm Sa Kaddu, explique Barth qui précise que sa coalition n’a pas voulu parler de ce programme au début de la campagne parce que, dit-il, « nous avons en face de nous des gens qui ne jouent pas à franc jeu, qui sont des professionnels de la manipulation des opinions ».
FIN