Conscient qu’il urge de s’interroger sur notre système de santé notamment dans sa composante « Ressources humaines », un diagnostic a été réalisé. Cela a permis de disposer d’un rapport d’audit général exhaustif sur le secteur et sur les établissements publics et privés de formation en sciences de la santé. Pendant 4 mois (de novembre 2023 à février 2024), sous la coordination de l’Anaq -Sup des équipes ont sillonné le pays pour constater de visu ce qui se fait dans les établissements de formation en santé. 136 missions d’audit ont été ainsi réalisées sous la coordination de l’ANAQ-Sup. L’audit, selon le secrétaire général exécutif de l’Anaq Sup, aura permis de disposer d’informations pertinentes et actualisées sur des établissements de formation en sciences de la santé et leurs filières de formation. Mais aussi
d’avoir une vue globale des forces et faiblesses de ces établissements et de leurs filières et d’adresser des recommandations d’amélioration au gouvernement (par le biais des différents ministères concernés). Le Pr Lamine Gueye reste persuadé que “les constats issus de ce travail ainsi que les recommandations formulées serviront de prétexte aux différents Ministères et acteurs concernés pour repenser/réformer l’écosystème de la formation en sciences de la santé en vue de le rendre plus performant et mieux adapté aux évolutions des métiers et aux besoins et attentes des populations”. Position également partagée par le ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation le Dr Abdourahmane Diouf qui a présidé la cérémonie. “La formation constitue l’un des éléments centraux de la qualité de notre système de santé et de l’efficacité de ses professionnels. Malgré les efforts colossaux entrepris par l’Etat, la formation fait face encore à de nombreux défis qui nécessitent d’être identifiés, finement analysés et relevés afin de suivre les évolutions des systèmes de santé, et de pouvoir leur garantir non seulement un fonctionnement optimal, et surtout une capacité d’adaptation aux réalités d’aujourd’hui et de demain”, fait savoir le ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation.Le Dr Abdourahmane Diouf dira que c’est à la suite aux événements tragiques notés au niveau de certaines structures de la santé du pays ,avec des pertes de vies humaines mettant à nue des dysfonctionnement de notre système de santé qu’il y avait un besoin impérieux de s’arrêter et d’interroger notre système de santé notamment dans sa composante <Ressources humaines > d’où les audits ont été lancés. Quant au Pr Oumar NIANG représentant la Primature, “la reforme de notre écosystème de formation aussi bien pour le secteur public que le secteur privé,est en pleine phase de conception du modèle d’operationnalisation de la mise en œuvre du nouveau référentiel Sénégal 2050”. Selon lui, “C’est important que les différents secteurs en charge de la formation puissent travailler en parfaite synergie pour qu’on puisse donner des éléments de diagnostic nous permettant de relever les principaux défis que posent le secteur. Par rapport aux recommandations nous espérons que le cadre réglementaire sera revu.”