« Nous avons réussi à former plus de 1000 volontaires en Casamance notre rêve c’est d’aller au delà d’aller à Tambacounda Kédougou les autres régions… »
Dixit Salif Kanouté président de l’organisation DECLIC lors de la célébration de la deuxième édition de ladite journée qui a eu lieu à Ziguinchor, le Jeudi 05 Décembre 2024, présidée par Aminata Diédhiou madame Gassama chef du service départemental de la jeunesse de Ziguinchor et directrice du CDEPS de Ziguinchor au nom du Préfet. C’est en présence de centaines de volontaires venus de neuf (09) départements du Sénégal, de Moussa Sow représentant de l’USAID, de Boubacar Sonko ancien directeur de l’ARD entre autres.
« Notre mission c’est de relever les défis de leadership pour le bien commun. Nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer la journée internationale des volontaires. Car nous avons réussi en tant qu’organisation il y’a quatre ans à mettre en place un dispositif communautaire de plus de mille (1000) volontaires à travers les trois régions de la Casamance. Et notre espoir c’est de pouvoir continuer ce travail au delà en touchant toutes les régions du Sénégal et puis les autres pays. Donc l’objectif de cette journée c’est de magnifier l’investissement des jeunes, des hommes et des femmes qui ont décidé de donner de leur temps pour servir leurs communautés respectives. Donc c’est une grande fierté pour nous, en regardant le parcours de DECLIC en tant qu’organisation, nous avons commencé en tant que cinq personnes et aujourd’hui on a plus de 1000 personnes partageant cet état d’esprit que rien ne peut se construire sans le volontariat, sans l’engagement communautaire. D’où l’organisation de cette activité », a d’emblée dit Salif Kanouté, président de DECLIC
Revenant à la situation du volontariat dans la région de Ziguinchor, il déclare : « Nous avons un réseau de 1000 volontaires en Casamance. Ceci dit il faudrait que le nombre augmente à travers toutes les communautés. Parce que le constat est que le nombre de personnes qui sont prêtes à mettre la main à la pâte ne sont pas nombreuses comparé à toutes la composition de la communauté. Ça veut dire aujourd’hui qu’on doit davantage renforcer le volontariat, renforcer l’esprit de volontariat par ce que c’est un état d’esprit et non juste un titre un statut. Le volontariat est quelque chose qui doit se faire à tout moment. Donc pour nous en tant qu’organisation nous avons réussi à en former 1000. Et notre rêve c’est d’aller au delà, d’aller à Tambacounda, Kédougou, les autres régions, il y’a d’autres organisations nous ne sommes pas la seule organisation de volontariat. Il y’en a d’autres qui sont entrain de faire un travail extraordinaire », laissé t-il entendre non sans préciser. « Mais ce qui se passe le plus souvent c’est que les personnes qui se donnent corps et âmes ne sont pas vues, ne sont pas connues, et le travail n’est pas valorisé jusqu’à ce qu’on trouve le resultat Et donc on pense qu’en réalité il faudrait qu’on mette l’accent sur ces personnes là, les identifier, les aider, leur donner, les former, et aussi leur donner l’opportunité d’avoir des activités de manière à pouvoir en vivre et de continuer leur activité au niveau engagement communautaire. En tout cas en tant qu’organisation c’est ce que nous essayons de faire malgré les maigres moyens. Nous essayons aussi de renforcer les capacités. Et aujourd’hui ça été l’opportunité par exemple d’amener des volontaires de tous les neufs départements de la Casamance à se retrouver. Parce que la réalité aussi c’est que beaucoup de nos jeunes ne connaissent pas la région naturelle de la Casamance, ne se connaissent pas, ne partagent pas, ne discutent pas entre eux. Et ça c’est une belle opportunité aussi de pouvoir connaître les réalités des uns et des autres, de se faire des amis, d’avoir des relations humaines mais qui sont fondées sur tout ce qui est bien commun et développement humain de manière générale », a soutenu Salif Kanouté.
Ibba Sané DG de l’Anrac ( Agence nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance) satisfait, d’ajouter qu’à cette occasion en tant que Directeur Général de l’agence chargée de coordonner la mise en oeuvre du plan Diomaye pour la Casamance, l’une des recommandations fortes des mesures prises lors du conseil interministériel le 07 Octobre dernier est de valoriser le volontariat des jeunes dans notamment la reconstruction des habitats en Casamance. « Mais également la relance des activités économiques et sociales en Casamance. Et DECLIC ayant vraiment un vivier de plus de mille volontaires l’agence que je dirige va vraiment signer une convention avec DECLIC. Mettre à profit tous ces bras valides, en vue de relancer réellement les activités économiques et sociales en Casamance. Mais particulièrement accompagner les personnes déplacées à retourner chez elles », a t-il rassuré.
Selon Aminata Diédhiou madame Gassama chef du service départemental de la jeunesse de Ziguinchor et directrice du CDEPS de Ziguinchor au nom du Préfet,
l’expérience a fini de montrer aujourd’hui que l’activité que les jeunes de DECLIC mènent depuis 2017, qui sont entrain de porter leurs fruits dans cette belle région de la Casamance. De Vélingara à Oussouye en passant par Kolda et Ziguinchor. « Donc aujourd’hui en tant que représentant de l’État je suis satisfaite et très contente des réalisations que fait cette organisation. Et je suis prête ma satisfaction m’amène à être leur porteuse de voix. A plaider autant que faire ce peu pour que cette organisation soit soutenue. Il n’ont pas attendu de partenaires pour passer à l’acte, ils ont commencé et les partenaires sont venus les trouver et c’est ce que nous demandons à la jeunesse de Ziguinchor et du Sénégal particulièrement », a t-elle assuré.
Sira Gassama volontaire à DECLIC dans le domaine arts et cultures de témoigner: » De base quand je partais à DECLIC c’était pas pour être volontaire.J’avais terminé ma licence il me fallait faire un rapport de stage. Du coup j’avais commencé à travers ça et quand j’ai fini mon stage, j’ai vu qu’ils avaient un modèle de volontariat que j’ai jamais connu. Et que c’était bien pour moi, au lieu de rester chez moi à ne rien faire, pourquoi pas aller continuer. Et donc j’ai viré dans le domaine arts et cultures et à partir de là j’ai commencé vraiment à beaucoup apprendre. Les choses que je pensais que c’était ça le même de, que c’est ça la vie, tout a commencé à changer à travers les renforcements de capacités, les formations que j’ai suivies. Mais aussi à travers les personnes qu’on côtoient, les gens qui viennent d’autres horizons et avec qui on partage beaucoup de choses ».
Ibrahima GOUDIABY