Levée du mot d’ordre sur la rétention des données: Les syndicalistes démentent le ministère de la Santé

Dans un communiqué rendu public, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé la levée du mot d’ordre de rétention d’informations, prétendant que la situation est revenue à la normale. Cependant, les syndicalistes, regroupés au sein de la Fédération des syndicats de la santé (F2S), ont vigoureusement démenti ces affirmations, les qualifiant de manipulation et de tentative de diversion.D’ailleurs, ils donnent rendez-vous au public et aux parties prenantes le mardi 21 janvier à 13h, à l’Hôpital Roi Bédouin, pour une mobilisation visant à mettre en lumière les défis et solutions pour le système de santé.

Dans leur réponse officielle, les syndicalistes affirment que “cette campagne de communication orchestrée par le ministère ne vise qu’à masquer les lacunes graves d’une gestion chaotique.Ils pointent notamment l’élaboration du budget du ministère dans le cadre de la loi des finances, qu’ils considèrent comme un exemple flagrant des insuffisances structurelles”.
Aucune discussion concrète avec les syndicats
Les responsables syndicaux déplorent l’absence de discussions sérieuses avec le ministre de la Santé concernant leurs revendications. Selon eux, seules des rencontres superficielles ont eu lieu, sans qu’aucun procès-verbal ou accord tangible ne soit signé. « Nous défions le ministre de présenter une preuve de discussions réelles sur nos points de revendications ou même une date où des accords ont été suivis,» affirment-ils. Les syndicalistes accusent le ministre de consacrer son temps à des activités protocolaires, telles que des cérémonies d’ouverture et de clôture d’ateliers ou de séminaires. Selon eux, ces événements servent davantage à justifier des dépenses et des financements qu’à résoudre les problèmes du système de santé.
Engagements non tenus et revendications claires
Les syndicalistes appellent le gouvernement à respecter ses engagements, notamment : la généralisation de l’indemnité de logement, le reclassement des agents en tenant compte de leur ancienneté et de leurs diplômes, le recrutement dans la fonction publique et la régularisation des agents contractuels, avec considération pour leurs années de service, l’application de l’article 29 du statut général des fonctionnaires des collectivités territoriales.Tout en saluant “la posture réformiste du président de la République, notamment concernant la mise en compétition des postes de direction et la déclaration de patrimoine des gestionnaires publics”, la F2S insiste sur “la nécessité d’une rupture avec les pratiques anciennes”. Avant de tendre la main au ministère pour des discussions sérieuses.Malgré le climat tendu, les syndicalistes réaffirment leur disponibilité pour des discussions sincères et constructives. Ils estiment que le partenariat avec les bailleurs de fonds doit servir à renforcer la souveraineté sanitaire du pays. « La couverture sanitaire universelle est possible, mais elle nécessite un changement de paradigme et une gestion rigoureuse,» insistent-ils.La balle est désormais dans le camp du ministère pour engager un dialogue constructif et répondre aux attentes légitimes des professionnels de la santé.