Autrefois pôle économique majeur et carrefour stratégique du Sénégal, Thiès traverse aujourd’hui une période d’incertitude. Entre un enclavement progressif, l’absence de centres de formation adaptés, des opportunités économiques sous-exploitées et un chômage persistant des jeunes, la ville peine à maintenir son dynamisme. Face à cette situation, une voix s’élève : celle de Maître Habib Vitin, président du mouvement Thiès d’abord, qui ambitionne désormais de briguer la mairie pour redonner à la cité son lustre d’antan* .
Une ville qui perd son rayonnement
Pour cet enfant de Thiès, le déclin actuel est le résultat d’une gouvernance municipale inefficace, incapable d’anticiper les transformations économiques et territoriales. L’exemple le plus frappant reste la perte de son rôle de ville-carrefour, amplifiée par la mise en service de l’autoroute Ila Touba. Autrefois passage incontournable pour les voyageurs en direction de Touba ou de Saint-Louis, Thiès voit aujourd’hui son activité commerciale fragilisée, de nombreux automobilistes contournant la ville au détriment des petits commerces qui dépendaient de ce flux économique.
« Thiès ne peut pas devenir une ville de transit oubliée. Il est impératif de repenser son positionnement et de créer une nouvelle dynamique pour relancer son économie locale », affirme Habib Vitin, déterminé à inverser la tendance.
Un potentiel inexploité
Paradoxalement, Thiès bénéficie d’atouts géographiques indéniables, se trouvant à proximité immédiate de l’aéroport international Blaise Diagne et du port en eau profonde de Ndayane. Pourtant, ces infrastructures censées être des moteurs de croissance ne profitent que trop peu aux jeunes Thiessois, toujours confrontés à un chômage massif.
« Nous avons des secteurs porteurs à nos portes, mais nos jeunes restent marginalisés. Il est temps de repenser nos politiques de formation et d’insertion pour que Thiès cesse d’être spectatrice de son propre potentiel », insiste le candidat déclaré à la mairie.
Un manque criant d’infrastructures de formation
Le déficit d’infrastructures de formation est un autre frein au développement de la ville. Thiès, véritable vivier de talents sportifs, notamment en football, ne dispose pourtant d’aucun centre de formation d’envergure, obligeant les jeunes espoirs à s’exiler vers d’autres localités. Le constat est tout aussi préoccupant dans le domaine des sports hippiques, un secteur qui pourrait pourtant être un levier économique et touristique.
Le stade Ndiaw Macodou, autrefois théâtre des célèbres courses du Drapeau du Chef de l’État, demeure sous-exploité alors qu’il pourrait devenir un pôle d’attractivité. « L’hippisme est un sport international qui attire investisseurs et passionnés. Il est temps de transformer ce patrimoine en un véritable atout économique au service de la jeunesse et de la ville », plaide Habib Vitin.
Un projet de gouvernance ambitieux
Conscient de ces nombreux défis, Habib Vitin entend incarner une alternative crédible, fondée sur une gouvernance de proximité, transparente et efficace. Son ambition ? Replacer Thiès au cœur du développement national en valorisant ses atouts et en corrigeant ses faiblesses structurelles.