Après l’interdiction de leur projet de marche pacifique en soutien au député et maire de Agnam, le collectif de Keur Massar soutient Farba Ngom a tenu un point de presse hier pour montrer son amertume face à ce qu’il qualifie de forfaiture et tentative de liquidation d’un adversaire politique de la part des nouvelles autorités.
Face à la presse, ces résidents de keur Massar ont déploré en premier lieu, le refus de la part du préfet de leur département la marche qu’ils comptaient tenir pour soutenir le leader politique de l’ancien régime. Une marche qui a été interdite par le préfet de keur Massar pour raison d’insécurité publique. Chose que le collectif déplore, en disant voulant tenir simplement une marche pacifique pour soutenir le député Farba Ngom qui est visé par la justice sénégalais.
« Farba Ngom est un citoyen qui œuvre pour le bien être de ses compatriotes, donc mérite le soutien de tous » a indiqué le collectif qui trouve injuste le procédure enclenché par la justice contre le maire de’Agnam. Plus loin, ce collectif de Keur Massar voit dans cette affaire une tentative de liquidation d’un adversaire politique redoutable par le duo Sonko-Diomaye. Une tentative qu’ils ne laisseront pas faire disent-ils, car selon eux, après Farba, il faut se demander qui sera le prochain.
Très déterminé, le collectif se dit prêt à faire le nécessaire pour bloquer cet acharnement politique contre le député maire d’Agnam dont l’immunité parlementaire a été levée suite à la demande de la justice sénégalaise. Voici l’intégralité de la déclaration:
Le Collectif Keur Massar Soutien Farba Ngom tient à exprimer sa profonde indignation face au mépris de la région de Matam, la communauté poulaar et l’acharnement injustifié sur les peulhs, particulièrement sur l’honorable député Farba Ngom leader naturel de la région de la part des nouvelles autorités.
Depuis l’avènement du nouveau régime, le Fouta est mis à l’écart dans la gestion des affaires courante du pays. De nos jours, aucun fils de Matam ne siège à la table du conseil des Ministres, les travaux qui étaient lancés par le gouvernement de Macky Sall entre autres : l’hôpital régional, l’aéroport Ourossogui-Matam, la route du Daande Maayo et l’université du Professeur Souleymane Niang etc. …sont tous à l’arrêt et il s’y ajoute une chasse à l’homme.
Durant la campagne pour les élections législatives, Monsieur Ousmane Sonko tête de liste du parti Pastef a outrepassé ses prérogatives en menaçant ouvertement et injustement Farba Ngom d’emprisonnement. ll s’en est suivi une commande de liquidation politique matérialisée par la procédure illégale de levée de l’immunité parlementaire de l’honorable Farba Ngom à qui aucune charge n’a été notifiée à ce jour. C’est une volonté manifeste qui est motivée par le désir de combattre un adversaire politique encore debout et décidé à faire face à la dictature de l’Etat Pastef.
Après la forte mobilisation politique à Agnam et les manifestations de colère des jeunes, la Gendarmerie ne cesse de harceler les populations, pourchassant chaque nuit des jeunes dont le seul tort est de flâner sur les abords de la Route Nationale jusque dans les maisons en balançant à l’aveuglette des grenades lacrymogènes même dans les demeures de nos guides religieux et spirituels. Certains jeunes raflés, sont même molestés et délestés de leurs téléphones et même de leur argent.
Nous dénonçons avec la plus grande fermeté cette tentative manifeste de museler un homme engagé au service de sa communauté et de son pays. Nous savons que le but de cette manœuvre est d’anéantir les forces vives de la région nord du pays qui a su dire non au manque de respect. Oui, les Foutankés se sentent humiliés et agressés par un régime qui ne les considère pas dans ses politiques publiques. Qu’il sache que la résistance est en marche.
Dans le respect strict des lois et règlements en vigueur, nous avons déposé une demande d’autorisation de marche auprès du sous-préfet de l’arrondissement de Malika. Ainsi cette demande a été reçue et traitée avec considération tant par le sous-préfet que par le commandant de la Gendarmerie de Keur Massar. Cependant à notre grande surprise, ladite demande a été rejetée pour des motifs de sécurité que nous considérons infondés et purement politiques. Nous estimons que cette décision constitue une entrave à notre droit fondamental de rassemblement et d’expression garanti par la constitution de notre pays. Elle s’inscrit dans une logique de restriction des libertés démocratiques et de marginalisation de ceux qui osent défendre leurs convictions.
Le Collectif Keur Massar Soutien Farba Ngom rappelle que notre engagement repose sur des valeurs de justice, d’équité et de démocratie. Nous exhortons les autorités à faire preuve d’impartialité et de responsabilité dans la gestion des libertés publiques. Nous restons mobilisés et réaffirmons notre soutien indéfectible à notre leader Farba Ngom dont les actions et le leadership sont une source d’inspiration et de motivation pour toute une génération.
Nous appelons enfin nos militants et sympathisants à rester sereins, déterminés et à poursuivre la lutte dans la légalité et la justice.
Vive la démocratie ! Vive la justice !
Fait à Keur Massar, le 09/02/2025
Le Collectif Keur Massar Soutien Farba Ngom.