Quand j’ai entendu Ousmane Sonko dire que chacun reste là où il se trouvait le 24 mars 2024, j’ai apprécié cette fermeté face aux véléités de transhumance de certains politiciens. D’où ma déception quand je vois ce qui se déroule actuellement. Il semble qu’il soit rattrapé par la réalité des pratiques politiques au Sénégal. Pour ma part, je me veux claire sur question. Par respect pour l’éducation que j’ai reçu, par respect pour les Sénégalais et pour les militants et responsables de PASTEF qui se sont battus au risque parfois de perdre la vie, je ne saurait prétendre leur voler le gain de leur combat. En tant que fils que de la région, je ne peux souhaiter que la réussite de Ousmane Sonko et il n’a pas le droit d’échouer. Cependant je l’invite à faire très attention car la transhumance est un fléaux qui nous nous a fait beaucoup de mal à l’APR, et je l’ai vécu ici à Ziguinchor. Les transhumants ne vienne pas pour applaudir mais pour conquérir des stations de pouvoir au détriment des militants de bases et finirons par détruire le PASTEF comme ils l’ont fait avec l’APR. Pour ceux qui me demandent de rejoindre Sonko mon frère de sang, je dis que sur des questions techniques, si l’Etat me sollicite, je suis disponible pour apporter conseils, expertise et expérience parce que nous devons tous pouvoir servir la nation. Sur le plan politique, j’ai lancé mon mouvement politique PACTE le 04 novembre 2023 et je ne saurais renoncer au challenge de consolider mon organisation politique pour rejoindre PASTEF ou la Coalition Diomaye Président. Je le répète, par respect pour mes convictions et les responsables de PASTEF je ne peux pas aller leurs disputer des positions de pouvoir. Je ne suis demandeur d’aucun poste. En tant qu’homme d’État, je peux mettre mon expertise au service de l’État si nécessaire, mais sans renoncer à mes principes. Je peux adhérer techniquement à certains projets d’intérêt national, mais pas politiquement, car je refuse de trahir les valeurs auxquelles je crois profondément.
Quand Sonko a été nommé Premier Ministre, je lui ai adressé une lettre très fraternelle pour le féliciter et prier pour sa réussite. Je lui demande vraiment d’aider à la promotion des fils de la région notamment ses responsables car la Casamance a également payé le prix du sang pour son accession au pouvoir. Je lui demande de prendre de la hauteur et d’éviter d’envoyer des gens en prison pour n’importe quel motif. Les Sénégalais se sont mobilisés pour le sortir de prison et lui donner le pouvoir, il doit en tirer des leçons et garder une posture d’homme qui pardonne et préserve les intérêts et l’intégrité de tous. Je suis pour la reddition des comptes mais pas pour l’envoi en prison de ceux qui gênent politiquement en protégeant ceux de son propre camp.