Mballo Dia Thiam SG FGTS/B en tournée dans la région sud:  » Il est question de réviser la carte sanitaire de la région mais aussi la carte sociale »

Mballo Dia Thiam SG de la fédération générale des travailleurs du Sénégal FGTS/B par ailleurs président de l’Alliance And Gueuseum et SG national du SUTSAS syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale est en tournée dans le sud du pays. Après les étapes de Kolda et de Sédhiou, c’est autour de Ziguinchor de le recevoir à l’hôpital régional. Il sur plusieurs points dont les questions récurrentes et la carte sanitaire de la région.

« Sur les questions récurrentes comme le payement des indemnités, le plan de carrière avec les contractuels qui demandent d’être intégrés qui reviennent surtout à Ziguinchor. Contrairement à ce qui se passe au niveau du ministère de l’éducation nationale et au niveau des forces armées où il y’a des recrutements massifs ici le recrutement n’est pas massif. Et d’ailleurs c’est une revendication c’est pourquoi on a voulu changer un peu le mirador mais ça n’a pas marché. Parce que si on a pas mal une emprise réelle sur le recrutement parce que la fonction publique qui recrute pour le ministère de la santé et on ne recrute pas assez. Maintenant il faut considérer que les hôpitaux aussi ont une autonomie avec leur conseil d’administration et peuvent recruter avec des contrats à durée indéterminée », a t-il dit. Il poursuit : »Mais qu’à cela ne tienne nous nous sommes battus pour le statut des personnels des GPS. C’est une question qui est là il nous faudrait faire en sorte que celle-là ait ce qu’on appelle la mobilité incorrecte. Que quand on est à l’hôpital régional ici qu’on puisse avoir une affection au niveau de Dakar ou de Thiés ou ailleurs. Mais ceux qui sont ici à l’hôpital régional ne peuvent même pas demander une affection au niveau de l’hôpital de la paix alors qu’il n’ya même pas cinq kilomètres de distance. Donc il y’a ce problème de mobilité horizontale mais ce problème aussi de couverture médicale. Parce que si quelqu’un tombe ici malade et qu’on devait l’évacuer le soigner à l’hôpital de la paix c’est l’hôpital qui paye pour ce contractuel. Plus maintenant les autres questions liées à la protection sociale » a t-il déclaré. Il peste: »C’est l’Ipres encore alors que tous ces personnels qui sont dans nos établissements de santé devaient migrer vers le Français nds National de Retraite (FNR). Et on valorise les pensions parce que ça ne tient plus. Heureusement on a parle de décisionnaires qui est aussi un problème assez important. Et il faudrait que d’autant plus que l’entrée dans la fonction publique n’est plus automatique. Il faudrait qu’on sache que cette question de fonctionnaires et décisionnaires doit être réglé pour des équités dans le traitement salarial et aussi pour une retraite favorable pour tout le monde ».
Sur la carte sanitaire de la région de Ziguinchor il pense qu’il devrait évoluer. »Parce qu’aussi nous avons constaté que le centre de Kénia on s’est toujours battu c’est un village psychiatrique et on se bat jusqu’à présent on a pas encore gain de cause pour que ce centre soit érigé en établissement de santé bien spécialisé. La santé mentale étant un parent pauvre du système nous pensons que ce centre de santé là mérite beaucoup plus de considération. Mais malheureusement il est resté à la porté des bailleurs qui mettent de l’argent mais l’état met trop peu. Quand on était ici c’était un million de crédit pour une année aujourd’hui nous consommons pas moins de cinq millions de médicaments par moi donc c’est un ne réalité. Maintenant il y’a l’hôpital de la paix et l’hôpital régional il faut maintenant qu’on puisse trouver des hôpitaux complémentaires. Et des hôpitaux qui font la même chose dans une distance de moins de deux kilomètres ça pose problème ».
Qu’il est question selon Mballo Dia Thiam, de réviser aussi cette carte sanitaire mais aussi la carte sociale. « Parce qu’on est dans un ministère de la santé et de l’action sociale on parle d’érection d’hôpitaux même de niveau 4 hors ça n’existe même pas dans la loi. Mais au même moment on ne construit aucun CPRS (centre de promotion et de réinsertion sociale) alors que c’est le lieu opérationnel de l’action sociale. Ça pose problème d’autant plus que la pauvreté est là prégnante, on parle de solidarité mais là où on doit régler ces questions là c’est au niveau du CPRS ou on inventorié les personnels en situation de handicap. Aussi ceux qui sont éligibles aux bourses familiales c’est là-bas aussi avec les filets sociaux c’est au niveau de l’action sociale. Mais maintenant s’il n’ya pas de CPRS, s’il y’a pas de travailleurs sociaux, comment ça se fait. Et sur la question de la pauvreté c’est l’ANSD qui procède aux statistiques. Mais si on dit que cette cohorte est considérée comme pauvre, il faudrait qu’avec les actions qui sont faites, qu’on puisse en un moment donné savoir ceux qui sont sortis est-ce ceux qui sont sortis de la pauvreté ou bien ceux qui ont basculé dans l’extrême pauvreté et ça c’est le travailleur social qui le fait. L’ANSD ne fait que le constat, des photographies en un temps réel », a t-il conclu.

         Ibrahima GOUDIABY