Un article paru dans un quotidien local sur une supposée spoliation foncière à Palmarin a suscité des réactions fermes de la part des représentants des familles Ndiaye, directement concernées. Ces derniers ont tenu à rétablir les faits en apportant des précisions cruciales sur les accusations formulées à leur égard. Selon eux, il n’y a eu ni spoliation ni conflit foncier à Palmarin. “Palmarin est toujours aussi calme, hormis le vacarme persistant des motos qui perturbent la tranquillité des habitants et des touristes”, ont-ils affirmé.
Un employé d’un réceptif hôtelier a témoigné des nuisances engendrées par ces motos, soulignant qu’une cohorte de 13 clients, ayant réservé pour six nuitées, a été contrainte d’annuler son séjour après seulement deux nuits, en raison du bruit incessant causé par les véhicules. Ce même employé indique que ce phénomène, causé par des motos mises en circulation par le maire, a dégradé l’expérience des visiteurs et nuit à la réputation touristique de la région. Nombreux sont les habitants de Palmarin qui ont déploré l’absence d’initiatives concrètes du maire pour améliorer la situation.
Loin des accusations de spoliation, les membres de la famille Ndiaye ont expliqué que toutes leurs demandes foncières ont été régulièrement traitées et validées par les services compétents de la région de Fatick. “Nous n’avons bénéficié d’aucun passe-droit. Si c’était le cas, nous n’aurions pas perdu près de dix ans dans des démarches administratives”, a précisé un membre de la famille. En effet, après de longues procédures administratives, les familles Ndiaye ont reçu toutes les autorisations nécessaires, notamment du Cadastre, des services de l’Urbanisme et de la Commission de Concertation sur l’Occupation du Domaine (CCOD), validant ainsi la légalité de leur occupation foncière.
Le conflit s’est intensifié lorsque le maire, après avoir échoué à obtenir des terres sur le domaine public maritime et fluvial, a tenté de convaincre les familles Ndiaye de vendre certaines de leurs parcelles. Ces propositions ont été fermement rejetées par les familles. “Nous avons des projets à long terme pour la région, incluant des infrastructures touristiques et communautaires, comme des hôtels et des terrains omnisports. Ces terres ne sont ni à vendre ni à offrir”, a ajouté un autre membre de la famille.
Il est important de noter que les terres évoquées ne relèvent pas du domaine national, mais du domaine public maritime et fluvial. Elles sont régies par des règles distinctes, validées par les autorités compétentes. Après dix ans de procédures administratives, la famille Ndiaye a obtenu plusieurs autorisations, dont des décrets présidentiels et des actes notariés, confirmant leur droit de jouir de ces terres. Ces démarches ont été menées dans le respect strict de la législation en vigueur.
En ce qui concerne les accusations de spoliation impliquant les familles Amo Bey et Sarr, la situation apparaît plus complexe. Selon un résident local, Amo Bey, bien qu’évoqué dans les accusations, ne serait pas originaire de Palmarin et aurait cédé ses terres à un certain M. Saleh, un proche du maire. Ce dernier aurait ensuite tenté d’obtenir une régularisation de ces terrains auprès des services de Fatick, mais la demande a été rejetée en raison de l’illégalité de l’opération.
Quant à Sophie Mbissine Sarr, elle aurait été condamnée pour occupation illégale de terrain et destruction de biens d’autrui. La famille Ndiaye a été indemnisée pour ce préjudice, mettant fin au différend juridique.
Pour de nombreux observateurs locaux, ce qui apparaît comme un conflit foncier à Palmarin serait en réalité une lutte politique. Le maire Mame Singui Sarr, qui n’a pas obtenu le soutien des familles Ndiaye lors des élections locales de 2022, semble avoir cherché à récupérer ces terres après sa victoire électorale. La famille Ndiaye, par l’intermédiaire de François Ndiaye, patriarche et ancien cadre de “Shell Sénégal”, a toujours refusé de soutenir le maire, ce qui aurait mis en lumière des tensions politiques persistantes.
Un notable local a d’ailleurs souligné que Palmarin n’avait jamais connu de tels conflits fonciers avant l’arrivée de Mame Singui Sarr à la mairie. Selon lui, ce dernier, animé par des ambitions personnelles, a perturbé des pratiques foncières ancestrales, créant ainsi une situation de crise là où il n’y en avait pas.
En définitive, les familles Ndiaye affirment que le conflit foncier à Palmarin n’est qu’un prétexte pour une guerre politique. Le doyen François Ndiaye, ainsi que son fils Maxime, ancien ministre, n’ont nullement besoin de ces terres pour leur subsistance, leur passé et leur réputation parlant d’eux-mêmes. La véritable motivation du maire Mame Singui Sarr semble être sa volonté d’arracher ces terres, qu’il considère comme un moyen d’asseoir son pouvoir local. Mais, après des tentatives infructueuses de déstabiliser les familles Ndiaye, Mame Singui Sarr se trouve aujourd’hui dans une position de plus en plus isolée, accablé par des revers politiques et personnels.
En résumé, le maire Mame Singui Sarr, hanté par ses ambitions politiques et ses échecs, semble avoir choisi de jouer sur l’ombre de son rival politique Maxime Ndiaye pour tenter de salir la réputation de la famille. Mais les familles Ndiaye, fortes de leur légitimité et de leur expérience, continuent de défendre leurs droits, sans se laisser intimider par les manœuvres politiques de l’actuel maire.
Les éclaircissements du maire Mame Sogui Sarr
La commune de Palmarin au cœur d’un litige foncier depuis un moment. En effet, suite à la réaction de la Famille Ndiaye, l’Evidence a contacté le maire de la commune de Palmarin. Monsieur Mame Sarr affirme qu’il n’a aucun problème avec cette famille.
Le maire de Palmarin a tenu à clarifier la situation. Il a expliqué qu’un des terrains concernés avait été cédé en 2005 par M. Emmanuel Faye à M. Toumani Touré et Mme Nadia Christelle Jumelle pour un projet de campement touristique. Cette acquisition avait été officialisée par une délibération du Conseil rural de Palmarin, approuvée par un arrêté du sous-préfet en 2010.
Par la suite, Mme Jumelle avait obtenu une autorisation de construire et a exploité le terrain pendant plusieurs années. En 2022, elle a cédé le terrain à M. Amo Bey et Mme Wafane Reugeueg, qui ont régularisé la propriété grâce à une délibération municipale et un arrêté sous-préfectoral. En décembre 2023, ce couple a vendu le terrain à la Société immobilière Yas, qui a enregistré l’acte de cession en janvier 2024.
Il soutient que toutes ces transactions se sont déroulées de manière régulière et conforme aux lois sur le domaine national.
Monsieur Sarr révèle que François Ndiaye, le bénéficiaire du décret controversé, n’a aucune délibération municipale soulevant des questions sur la légitimité de cette décision » Nous sommes d’accord qu’il a titré ces terrains mais sur quelle base? illégalement parce qu’on ne peut titré un terrain qui n’a pas de délibération de la mairie. La délibération a été faite pour un autre, c’est le terrain de quelqu’un. Il a dit que les terres sont du domaine maritime public alors qu’en réalité ce sont des terres du domaine national » a confié le maire de Palmarin joint au téléphone.
Continuant, M. Sarr d’ajouter « Donc le contenu du décret n’est pas bon et le contenu de son arrêté ministériel aussi n’est pas bon. Les terres du domaine national c’est la mairie qui délibére dessus, c’est pas la compétence du ministère des finances et du budget. Je n’ai jamais délibéré pour Jean maxime et mes prédécesseurs aussi, nous avons un livré foncier de la mairie et nous n’avons pas les archives de Jean maxime. Nous avons la traçabilité des terrains mais pour d’autres mais pas pour Jean Maxime et son père. C’est une Villa habitée qui est dans le domaine national » a t-il indiqué.
Sadio FATY