GESTION TÉNÉBREUSE DE DENIERS PUBLICS, ENRICHISSEMENT ILLICITELa traque des dignitaires commence ?

La gesticulation de ceux ou celles et/ou leurs acolytes, dont les noms sont cités dans le dossier de la traque des biens supposés mal acquis, nous fait penser au conte d’Andersen qui raconte l’histoire de ce royaume où tout le monde a décidé de fermer les yeux sur la nudité du roi. Et seule l’innocence de l’enfant a pu dévoiler la vérité, en s’écriant: «Mais voyons, le roi est nu !». Qui peut alors douter un seul instant, suivant la belle métaphore du poète Amadou Lamine Sall, que des «rats ont mangé le ventre de l’Etat» ? Qu’ils ont peut-être détourné des fonds destinés à construire des hôpitaux, des écoles, à créer des emplois. De l’argent qui aurait pu sauver ces défuntes mères de famille passées de vie à trépas, faute d’alcool, de perfusion, ces jeunes téméraires qui ont goûté au bonheur du désespoir en affrontant une mer en furie. Parce que quelqu’un a osé prendre ce qui appartient à tout le monde et l’a mis dans son compte bancaire, leur volant ainsi leur avenir. Comment alors vouloir fermer les yeux sur cette réalité ou, sans autre forme de procès,  implorer la clémence pour ceux ou celles dont les noms sont cités dans ces dossiers.CHASSE AUX SORCIÈRES»Même si la traque des biens supposés mal acquis se justifie par une volonté de recouvrer des avoirs publics détournés de leurs réels objectifs, les hommes politiques se sont saisis de l’affaire pour en indexer particulièrement la pseudo connotation politico-politicienne.Les responsables du défunt régime aperiste n’ont pas perçu la traque des biens supposés mal acquis comme une affaire ayant pour objet de restituer au contribuable sénégalais, des biens détournés à des d’autres fins, mais plutôt comme la «traque d’adversaires politiques». Face aux injonctions de l’Etat et de la Crei d’ailleurs concernant leur liberté de mouvement, certains d’entre eux ont opté pour une sorte de «désobéissance civile».Réformer la justice L’arène politique sénégalaise a été le théâtre  de tensions, de violences dans le pays. Les deux hommes du nouvel exécutif sénégalais, le président Faye et le nouveau chef de gouvernement Ousmane Sonko étaient encore incarcérés il y a quelques semaines. le nouveau président veut réformer le système judiciaire sénégalais. Mais il est resté assez évasif sur le contenu de cette réforme. Il entend consulter les magistrats et les autres professions du monde judiciaire. « Pour redorer le blason de la justice, lui redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue, j’entends organiser des assises regroupant les professions du métier – magistrats, avocats, huissiers, greffiers et autres auxiliaires de justice – les professeurs d’université et les citoyens pour identifier des pistes de solution aux problèmes de la justice », déclare le nouveau président.Des promesses de bonne gouvernance et de lutte contre la corruptionLe président Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko veulent lutter contre la corruption. « J’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière par la lutte sans répit contre la corruption, la répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites, la protection des lanceurs d’alertes, la lutte contre le détournement de deniers publics et le blanchiment d’argent, déclare dans son discours le président Faye.