Célébration de l’an 1 du dépôt des armes en Casamance

La société civile à travers la COSPAC lance un appel vibrant aux autorités aux autres factions du MFDC de poursuivre le dialogue en vue d’emboîter le pas à Diakaye….

Le premier anniversaire du dépôt des armes en Casamance a été célébré à Ziguinchor. Elle s’est manifestée par une randonnée pédestre. Les jeunes, les femmes, les personnes du troisième âge, les ex-combattants de Diakaye, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), les enfants et même les pensionnaires de l’INEFJA de Ziguinchor, les écoles, toutes les couches de la population ont marché pour un seul objectif, une paix durable et définitive. En effet la randonnée s’est terminée à la gouvernance où un mémorandum lui a été remis après lecture par Madame Sophie Sagna responsable du collège des femmes au niveau du COSPAC l’ensemble de la synergie des acteurs de la société civile Gambie, Guinée et Sénégal.  » La société civile à travers la COSPAC dirigée par son coordonnateur Henry Ndécky a été choisie pour faciliter les négociations qui ont abouti à ces accords. Cet acte posé par la faction de Diakaye marque le d but des activités DDR ( démobilisation désarmement réinsertion) accompagné par le MALAO sous la houlette de l’Etat du Sénégal. C’est ainsi que les ex-combattants ont bénéficié d’accompagnement multiformes allant du cash-transfert aux financements de projets individuels en passant par l’accompagnement psychosocial pour certains parmi eux. Tout ceci grâce au soutien financier technique et moral de l’USAID à travers le CRS et ses partenaires de mise en oeuvre la DPC et la Caritas en Casamance. Quant aux comités d’accueil ils ont bénéficié de 65 projets communautaires pour renforcer la cohésion sociale. Recoudre le tissu social dans les zones les plus impactées par le conflit. La matérialisation des engagements de l’Etat du Sénégal et de son partenaire USAID est visible à travers la formation des ex-combattants dans les domaines agricoles, la mise en oeuvre effective des projets communautaires dans les secteurs de l’éducation de l’hydraulique rurale et l’agriculture, la pisciculture, du machinisme agricole et de la mobilité dans les zones insulaires. Elle s’est aussi concrétisée par la délivrance des actes d’état civil au bénéfice de plus de 500.000 personnes dans les 30 communes de la région de Ziguinchor, rétablissant ainsi ces dernières dans leur dignité et leur citoyenneté. C’est pourquoi l’Etat étant une continuité, nous exhortons les nouvelles autorités à consolider les acquis par la poursuite de la réalisation des points d’accord de l’engagement signé dans les accords de paix de l’acte 3 du 13 mai. Il s’agit de désenclavement, de la construction des infrastructures sociales de base, de l’accès à l’eau à l’électricité, les communications, le renforcement de la sécurité. La prise charge des populations déplacées réfugiées et retournées. Nous lançons un appel vibrant aux autorités, aux autres factions du MFDC, de poursuivre le dialogue en vue d’emboîter le pas à Diakaye pour un Sénégal uni prospère où il fait bon vivre », a t-elle dit à travers le mémorandum.


Le gouverneur Mor Talla Tine qui a reçu le mémorandum des randonneurs à la gouvernance se dis comblé avant d’inviter chacun à être ambassadeur de la paix. « Parce que les jeunes, les femmes, les personnes du troisième âge, les ex-combattants de Diakaye, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), les enfants et même les pensionnaires de l’INEFJA de Ziguinchor, les écoles ont marché. Bref toutes les couches de la population ont marché pour un seul interlocuteur objectif c’est à dire une paix durable et définitive. Qui comme nous le savons constitue l’ingrédient principal pour le développement économique et social de la région de Ziguinchor, de la Casamance et du Sénégal entier », a tenu le gouverneur Tine. « Voir le gouverneur marcher aux côtés du commandant Fatoma Coly de la faction Diakaye, aux côtés des FDS, des jeunes, des femmes et de toutes les personnes éprises de paix constitue du point de vue symbolique un pas extrêmement important. Et ce pas est porteur d’espoirs et c’est le chemin que le Président de la République Son Excellence Me sieur Bassirou Diomaye Faye nous invite à prendre. C’est ce cheminement n également que les populations de la région de Ziguinchor qui ont tant souffert dans ce conflit nous invitent à prendre. Et c’est la raison pour laquelle chacun d’entre nous doit être un ambassadeur de la paix, pour que cette flamme qui a vu le jour le 13 mai 2023 puisse parcourir les cœurs et les esprits. Pour sur définitive cette page sombre de l’histoire de la région de Ziguinchor soit définitivement tournée », a t-il lancé une invite à l’endroit de tous.
Le gouverneur Mor Talla Tine de préciser qu’aucun groupe ne doit être exclu.  » Et c’est le sens qu’il faut donner au message que Son Excellence Merci sieur le Chef de l’Etat a prononcé des le lendemain de son accession à la magistrat suprême. En insistant sur la nécessité de renforcer la cohésion sociale. Et ce que nous avons fait ce matin entre en droite ligne de cet objectif de cette ambition, qui doit nous mobiliser et nous mener vers des actions beaucoup plus concrètes. Bien évidemment des pas ont été franchis et je voudrais à ce propos remercier et féliciter tous les acteurs. Ceux de la société civile de la Casamance naturelle, les ex-combattants du Diakaye qui en un moment donné ont choisi la voie des armes pour porter un certain nombre de revendications. Et qui ont accepté d’accepter la main tendue de l’Etat pour une paix des braves sans vainqueur ni vaincu », a t-il indiqué.
Il a également renouvelé l’appel des autorités à l’endroit de toutes les factions.  » Aucun groupe ne devrait se sentir exclu par ce processus parce qu’il s’agit de construire l’avenir de cette région de ce pays. Et nous pensons que la paix constitue la condition sinequanone pour l’amplification des actions de développement qui feront partie des priorités de l’Etat. Et nous sommes entrain de travailler avec les départements ministériels concernés pour que le plan d’urgence du développement de la région soit élaboré dans les meilleurs délais et mis en œuvre pour le bonheur des populations », a t-il conclu.
Mouhamadou Mactar Diallo un des chargés du projet au niveau de CRS de préciser d’emblée « Le dépôt des armes le 13 mai 2023 à Mongone par la faction de Diakaye dans l’arrondissement de Kataba 1. Et aujourd’hui le 13 mai il est prévu de célébrer cette date de dépôt des armes en Casamance. Alors c’est la raison pour laquelle on est là. Nous avons fait la randonnée pédestre. Ce processus est venu suite à une négociation entre IRAPA et l’Etat du Sénégal à travers le comité add-oc. Nous sommes parvenus à des consensus, à un accord entre ces deux entités. Et suite à cela l’Etat du Sénégal a demandé à USAID de l’accompagner pour la réinsertion et l’intégration des ex combattants de Diakaye » a t-il informé. Selon toujours monsieur Mouhamadou Mactar Diallo, c’est dans ce processus que l’USAID a financé ce projet suite à la demande de l’Etat après la négociations avec Diakaye. Et l’USAID a chargé CRS la mise en oeuvre de ce projet Alwili 2 au niveau de la région qui a plusieurs composantes. « Il y’a le financement des projets communautaires qui consiste à financer les blocs maraîchers, d’accompagner les écoles, d’accompagner les ex-combattants à mettre en œuvre leur projets. Il y’a également les extraits de naissance parce qu’avec le conflit, il y’a beaucoup de personnes qui se sont déplacées. Beaucoup de personnes sont nées sans sans extrait de naissance pour plusieurs raisons. D’autres ne se reconnaissaient pas Sénégalais, d’autres n’avaient pas les moyens pour accéder à un extrait de naissance. Maintenant avec ce projet on est entrain de permettre à cette communauté là d’avoir des extraits de naissance. Il y’a également la guérison du trauma il y’a des personnes doit c’est des ex-combattants, soit c’est des personnes qui vivaient dans la communauté qui ont été traumatisées, terroristes par le conflit casamançais. Et le projet est entrain de les accompagner pour leur prise en charge. Et pour les accompagner afin qu’ils puissent retrouver la paix. Donc CRS qui a la charge de mettre en œuvre ce projet travaille avec ses partenaires la DPC et la Caritas qui sont ses bras techniques sur le terrain.
et CRD travaille avec ses partenaires notamment la DPC et la Caritas pour travailler sur l’insertion et l’intégration des ex combattants de la faction de Diakaye. Aujourd’hui on est entrain de parler de 180 ex-combattants qui ont déposé les armes mais il est attendu environ 250 personnes ».

        Ibrahima GOUDIABY