Législatives anticipées: Quand les alliances « contre nature » prennent le dessus sur les égos 

La coalition annoncée entre le PDS de Karim Wade, l’APR de Macky Sall et le Parti REWMI d’Idrissa Seck fait couler beaucoup d’encre et de salive. On le voit, la configuration historique autour de laquelle l’alliance annoncée entre le PDS de Karim Wade , l’APR de Macky Sall et REWMI de Idrissa Seck a fait couler beaucoup d’encre et de salive, mettant sens dessus dessous l’opposition sénégalaise. Cette coalition sonnerait non seulement comme un jeu de dupe, selon certains acteurs de l’opposition sidérés par la démarche des leaders cités ci-dessus, mais aussi comme une union « contre-nature » au vu des voies différentes empruntées récemment par les uns et les autres. Pourtant, elle semble reposer sur des calculs mûrement réfléchis pour les joutes à venir.

En politique, l’adage dit qu’il ne faut jamais dire jamais en est une parfaite réalité chez la classe politique sénégalaise. Ces dernières 72heures, Ça cogite grave au sein des états-majors et les pions politiques se placent avec délicatesse et finesse par les différents acteurs politiques, en prélude aux élections anticipées du 17 novembre 2024. C’est dans ce sillage qu’il faudrait ranger l’annonce des différentes coalitions de l’opposition, qui comprend au moins l’APR de Macky Sall, le Parti démocratique sénégalais (Pds) de Karim Wade, le Parti Rewmi d’Idrissa Seck d’une part. Amadou Ba, l’ancien premier ministre sous le régime de Macky Sall fait bloc avec le Parti Socialiste d’Aminata Mbengue Ndiaye. Le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) de Serigne Moustapha Sy, Taxawu Sénégal de Khalifa Sall, Pape Djibril Fall, Bougane Gueye Dany, Anta Babacar Ngom et Thierno Bocoum forment la Coalition « Samm sa Kaddu » Sauver le Senegal. Cela, même si des voix se sont levées du côté des politiques tout confondu et de certains acteurs de la Société.

ALLIANCE CONTRE NATURE 

Quid de ces coalitions « contrenatures » qui est annoncée entre ces formations politiques au poids politique relativement lourd ? Le questionnement mérite son pesant d’or, d’autant plus que certaines choses, perçues comme des incohérences, sautent aux yeux. Tout d’abord, aucun des partis qui composent ces coalitions n’étaient pas en odeur de sainteté il y a de cela six (06) mois. Prenons le cas du Parti Démocratique Senegalais qui était privé de son candidat en l’occurrence Karim Meissa Wade deux fois de suite d’une présidentielle à cause de sa condamnation et des tractations de la mouvance présidentielle d’alors se retrouve avec son ennemi juré qui n’est personne d’autre que l’Alliance pour la République (APR) Quel incohérence !!! Amadou Ba jadis Socialiste de base laisse ses camarades de parti qui l’ont investi lors de la présidentielle passé et se retrouve avec le Parti Socialiste d’Aminata Mbengue Ndiaye. Khalifa cherche l’électorat du PUR et se retrouve avec la nouvelle classe en l’occurrence Anta Babacar Ngom d’ARC et de Pape Djibril Fall en plus de Bougane Gueye Dany et le mouvement Gueme Sa Bopp…

LA « COMPROMISSION » 

Au regard de tout ce qui précède, il demeure constant que ces alliances reposent à bien des égards sur une stratégie politique mûrement cogitée. La débâcle enregistrée lors de la présidentielle laisse des séquelles au sein de l’opposition devrait servir inéluctablement de repère et d’exemple à ces coalitions, si elles veulent constituer un bloc fort à même de faire bouger les lignes pour tenir tête à la majorité présidentielle. Pour relever le défi, il faudrait á coup sûr jouer sur la carte de la compromission. Certains choix naturels s’imposent, par conséquent, dans certaines localités stratégiques du pays. A Dakar, dans le département de Mbacké, Dans le département de Mbour, à Saint-Louis et dans le département de Tivaouane.