Depuis février 2021, l’affaire sweet beauty tient le Sénégalais et le sénégalais en otage. Cette affaire viol opposant Ousmane Sonko et Adji Sarr, après tant de dégâts, de morts et de saccages et destruction de biens publics et privés, sera débattu à la barre du tribunal ce mardi 23 mai 2023. Un procès, mille et un enjeux. Que va-t-il se passer au tribunal de Dakar ce mardi ? Sonko sera-t-il à l’audience pour une affaire de viol le concernant après avoir déclaré sa désobéissance civique considérant que ses droits les plus élémentaires sont bafoués ? Les juges vont-ils enfin entrer dans le fond du dossier après avoir renvoyé l’affaire en audience spéciale ? L’accusé sera-t-il retenu en détention ? Autant de questions pour lesquelles les Sénégalais, victimes collatérales de ce feuilleton veulent des réponses. Depuis l’éclatement de cette affaire politico-judiciaire, l’opposant Ousmane Sonko et ses militants se sont radicalisés contre le régime de Macky Sall. Pour cause, il s’agit tout simplement d’un complot orchestré par Macky Sall et ses collaborateurs, estiment-ils. Ainsi, l’aspect politique a fini de l’emporter sur l’aspect judiciaire sur cette affaire qui oppose deux Sénégalais. Cela est dû également à des circonstances, des éléments de preuves, les comportements des uns et des autres, la tournure des événements ainsi que la manière dont les militants politiques ont pris l’affaire. La victime, Adji Sarr avec ses comportements parfois « osés et choquants » n’a toujours pas convaincu la plupart de ses compatriotes. Certains voient en elle, un pion du régime pour éliminer un adversaire politique redoutable. Face à elle, le leader de Pastef qui ne cesse de crier au complot et manœuvre dont Macky Sall est le seul responsable, selon lui.Après une longue attente, le procès a été ouvert le 16 Mai dernier. Ensuite elle a été renvoyé en audience spéciale pour ce 23 Mai. Le motif avancé par le président de la séance, Hippolyte Ndeye est que la prévenue Ndeye Khady Ndiaye, propriétaire du salon où se serait passé les faits de « viols répétitifs et menaces de mort », s’est présentée la veille de la première audience aux fins d’identification. De ce fait, il est impossible pour la Cour d’ouvrir le débat en moins de trois jours.Rappelons qu’une audience spéciale est une audience organisée pour traiter d’une question spécifique qui nécessite une attention particulière de la part des juges, des avocats, des parties ou des témoins impliqués dans l’affaire. Les audiences spéciales peuvent être organisées pour traiter des questions telles que la détermination de la peine, la révision d’une décision antérieure, la demande d’une ordonnance de protection ou tout autre problème juridique qui nécessite une attention particulière.Dans certains cas, les audiences spéciales peuvent être tenues à huis clos, ce qui signifie que seuls les parties concernées, les avocats, les juges et les membres du personnel du tribunal y assistent. Les audiences spéciales peuvent également être publiques, ce qui signifie que toute personne intéressée peut y assister, mais cela dépendra du type d’affaires et des lois applicables dans chaque pays.Il faut aussi dire que dans cette affaire, le leader de Pastef qui a déjà perdu ses droits civiques d’apres certains juristes risque gros : L’emprisonnement puisque le viol est un crime au Sénégal et la peine encourue peut aller jusqu’à 10 ans d’emprionnement…Au regard de tout ce qui précède, les événements de février-mars 2021 (plusieurs jours d’émeutes meurtrières, de pillages et de destructions qui avaient fait 14 morts) risquent de se reproduire si le leader de Pastef est mis en détention, même si le président Macky Sall a promis que ça ne se reproduira plus jamais au Sénégal et que la majorité de ses militants se trouvent aussi en prison. Dans tous les cas, le Sénégal retient son souffle et ne souhaite respirer que la paix…
Sadio FATY