Le Ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique (MCTEN) et l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal ont tenu, en collaboration avec l’Union Postale Universelle (UPU) et l’Union Panafricaine des Postes (UPAP), la conférence des régulateurs postaux africains. Sous le thème central, « La régulation à l’ère du numérique au service d’un secteur postal durable », cette rencontre est un cadre privilégié pour les parties prenantes du secteur, à savoir les États, les Autorités de régulation et les Opérateurs, pour échanger autour de problématiques communes et actuelles, aborder les enjeux propres au secteur en vue de dégager des pistes d’amélioration de la régulation. Une occasion pour le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, à inviter les opérateurs de téléphonie à soutenir les jeunes sénégalais dans le domaine de la formation. « Nous voulons avoir une académie de formation pour chaque opérateur au Sénégal. D’ailleurs, avec la 5G, nous allons en faire une exigence, pour que chaque opérateur ait son académie pour former les jeunes sénégalais. C’est l’occasion d’interpeller les autres opérateurs, interpeller l’écosystème de manière générale pour que, dans leurs programmes, ils mettent en place des dispositifs pour soutenir les jeunes et les accompagner dans la formation dans le domaine du numérique. Le numérique, c’est le présent et l’avenir ; le Sénégal a beaucoup à gagner dans ce secteur qui est transversal. Donc les jeunes doivent saisir les innombrables opportunités qu’offre le numérique. On a vu la qualité des jeunes diplômés. C’est une dynamique que beaucoup d’entreprises et d’autres secteurs doivent essayer de multiplier », a soutenu le Ministre.Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) du Sénégal, Abdou Karim Sall, pour sa part, indique que le défi de la régulation et les perspectives du secteur postal exigent son étroite collaboration avec les administrations douanières. « Aujourd’hui, le défi de la régulation et les perspectives du secteur postal nous commandent une ouverture de plus en plus poussée vers des institutions de régulation de la finance, des transports, du commerce et des communications électroniques, ainsi qu’une étroite collaboration avec les administrations douanières », a-t-il soutenu en précisant que la mise en œuvre de la co-régulation nécessite une certaine coordination entre régulateurs, pour définir d’abord les droits et obligations des acteurs économiques concernés, ensuite les règles minimales applicables dans le domaine concerné, et garantir le libre jeu de la concurrence.Selon M. Sall, les prérogatives de gestion et d’encadrement ne sont plus l’exclusivité d’une autorité de régulation. Elles sont partagées entre deux, voire trois organes ayant des attributions et des modes de fonctionnement différents.« Vous convenez avec moi que le secteur postal traverse de nos jours des difficultés inhérentes à l’évolution du monde et des mutations qui s’opèrent, dont les besoins changeants des consommateurs Concernant les autorités de régulation, il est apparu durant ces dernières années, à la faveur de la numérisation de la vie économique notamment des secteurs d’activité [que] nous avons la mission d’encadrer, une complexification des problématiques de régulation », dira-t-il.PMF