Le séminaire consacré au partage d’expériences en matière de mobilisation de recettes fiscales entre les régies financières des États membres de l’Union s’est ouvert, ce mardi à Dakar. Une rencontre présidée par Monsieur Bassirou Sarr, conseiller technique du ministre sénégalais des Finances et du Budget, représentant Monsieur le Ministre Moustapha Ba. Selon lui, le Sénégal a enregistré de 2015 à 2022 des taux de pression fiscale proches du seuil communautaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). « En dépit de la révision à la hausse du PIB, le produit intérieur brut, le Sénégal enregistre depuis 2015 des taux de pression fiscale proches du seuil communautaire’’ de l’UEMOA. Le présent séminaire a pour objectif global le partage d’expériences en matière de mobilisation de recettes fiscales entre les régies financières des États membres de l’UEMOA (douanes, impôts, Trésor) », a-t-il soutenu. La Commission de l’UEMOA a tenu cette rencontre, en suivant les recommandations du Conseil des ministres de l’organisation, pour ‘’s’enquérir de l’expérience sénégalaise en matière de mobilisation de ressources’’, a-t-il dit. M. Sarr a exhorté les participants à « identifier les bonnes pratiques en matière de mobilisation des principaux impôts et de gestion du personnel des régies financières. » « La mobilisation des recettes internes constitue un défi permanent pour nos États, comme l’attestent si bien les pressions constantes exercées sur les prévisions des douanes et des impôts, tout le long du cycle budgétaire », a souligné le conseiller technique du ministre des Finances et du Budget. La pression fiscale est importante dans la mesure où « la collecte optimale des recettes fiscales détermine en grande partie la réussite des politiques publiques des États », a-t-il souligné. « Elle leur permet de disposer d’un espace budgétaire conséquent pour la mise en œuvre des politiques de croissance inclusive. » Bassirou Sarr signale que « d’importantes réformes fiscales sont mises en œuvre au sein des États membres de l’UEMOA, afin de faciliter la mise en place des outils de collecte de recettes fiscales les plus performants. » « La mise en œuvre desdites réformes, fait remarquer M. Sarr, a contribué à l’amélioration du niveau de collecte de l’impôt dans l’ensemble des États de l’Union. » Bassirou Sarr estime que « les efforts doivent être poursuivis et renforcés » par les huit États membres de l’UEMOA, afin de porter les recettes fiscales au moins à 20 % du PIB, comme le recommande le dernier pacte de convergence, de croissance et de stabilité adopté par l’Union.