Les paroles de Bougane Gueye Dany ont trouvé un écho inattendu dans le discours du Premier Ministre. Les aveux d’échec du gouvernement sénégalais ont résonné à travers le pays, suscitant des débats passionnés sur la nécessité d’une réforme immédiate dans la gestion des ressources naturelles. Cette situation a amplifié l’engagement de Bougane Gueye Dany à réviser les contrats des entreprises minières s’il accède à la présidence en février 2024.Récemment, Bougane Gueye Dany, leader de la coalition Geum Sa Bopp et candidat à l’élection présidentielle de 2024, a entrepris une tournée dans la zone des Niayes à Taïba Ndiaye, Diogo, Mboro, Fass Boye, puis à Khossanto, Mako, Sabodala, Bafé, Bembo, Missira Sirimana et Kédougou. Au cours de ces caravanes effectuées dans les zones minières du Sénégal, Bougane Gueye Dany a vivement exprimé son opinion sur l’exploitation des richesses dont les habitants ne bénéficient pas suffisamment. Il a également souligné la dangerosité des routes empruntées pour atteindre ces zones, mettant en lumière la négligence et l’échec du gouvernement dans l’exploitation de nos ressources naturelles.Suite à l’incident ayant causé la mort de deux jeunes à Khossanto, le candidat à la présidentielle de 2024, Bougane Gueye Dany, s’est rendu sur les lieux et a rappelé que l’or exploité dans la région pourrait nourrir tout le Sénégal, conformément au code minier du pays. Celui-ci stipule que les entreprises extrayant de l’or doivent verser 0,5% de leur chiffre d’affaires, et 20% des redevances perçues par l’État des industries extractives de cette localité devraient revenir à la communauté. Cependant, il est déçu que ces lois ne soient pas respectées.Dans un tournant surprenant lors du Salon International des Mines au Sénégal, le Premier Ministre Amadou Ba a fait des aveux d’échec implicites concernant la gestion des ressources naturelles du pays. Alors que le discours officiel mettait en avant les chiffres positifs du secteur minier, Amadou Ba a reconnu les graves lacunes qui persistent dans les zones minières du pays.Malgré les bénéfices financiers générés par l’industrie minière, les réalités sur le terrain sont bien loin de l’image idyllique présentée par le gouvernement. Les routes menant aux zones minières sont impraticables, laissant les habitants dans un état de précarité extrême, sans électricité ni eau courante. Cette situation a renforcé les critiques acerbes du leader de la coalition Geum Sa Bopp, Bougane Gueye Dany.Hier , lors de la 7e édition du Salon International des Mines (SIM) au Centre International de Conférences Abdou DIOUF (CICAD), le Premier Ministre, Amadou Ba, candidat à l’élection présidentielle de 2024, a tenu un discours qui a été interprété comme un aveu d’échec du gouvernement de Macky Sall face à la gouvernance de nos ressources nationales. Amadou Ba, dans son discours, a donné raison à Bougane et a promis des solutions qui n’ont pas été mises en œuvre au cours des 12 années de règne du régime de Macky Sall, dont il est un acteur comptable. Cette rencontre du secteur minier avait pour thème les défis et opportunités pour le développement économique et social.Le Premier Ministre Amadou Ba a rappelé : « Le Sénégal bénéficie d’un contexte géologique favorable lié à l’existence d’un potentiel minier important dont le développement joue un rôle de premier plan dans l’économie nationale. C’est pourquoi le secteur minier est inscrit comme l’une des priorités du Plan Sénégal Émergent (PSE). À cet égard, il faut relever et se féliciter des résultats déjà obtenus dans la mise en œuvre des projets et réformes phares du secteur, notamment dans les deux premières phases du PSE. »Le Chef du Gouvernement a indiqué que les évaluations de la première décennie du PSE montrent que le secteur minier est un véritable moteur de croissance et un levier de développement économique et social. En 2021, le secteur minier a contribué à hauteur de 4,8 % du PIB. La production totale des produits miniers (ciment, acide phosphorique avec une production de 298 milliards, soit 19%, des phosphates avec 79 milliards (5,3%), de l’ilménite avec 74 milliards (5,1%) et du zircon 62 milliards (4,1%).La valeur ajoutée du secteur extractif est passée de 598 milliards en 2020 à 730 milliards en 2021, soit une hausse de 22%. En outre, l’effectif de la main-d’œuvre dans le secteur minier industriel est passé de 9 508 à 11 213 travailleurs entre 2020 et 2021, pour une masse salariale de 101 milliards. Le secteur artisanal, quant à lui, emploie environ 30 000 personnes. Concernant les recettes fiscales du secteur extractif, elles se sont élevées à 206 milliards en 2021 (dont 190 milliards pour le secteur minier), soit 8% (dont 7,4% pour le secteur minier) des recettes budgétaires hors dons de l’État.