« Ce sera un devoir ici à Ziguinchor de produire d’aider les jeunes travailler avec eux mais aussi apprendre avec eux… »Dr Séckou Keita un Sénégalais d’origine Casamançaise établi en Angleterre a fait cette affirmation lors de la cérémonie de sargal ( honneur) qui lui a été dédiée à Ziguinchor ce week-end.
Un grand événement initié par un groupe de jeunes réunis autour de leur structure dénommée « Fans club Séckou Keita », face à la presse. Cet événement qui fait suite à sa distinction honorifique Doctorat Honoris Causa le 14 juillet par l’université TRINT de Nottingham en Angleterre, a eu lieu à Ziguinchor au centre culturel régional, en présence de sommités de culture comme Abdoulaye Sidibé, Dubbee one entre autres.
« C’est toujours un honneur pour un artiste d’être soutenu par ses fans, ses amis et parents. Ce 14 juillet dernier l’université TRINT de Nottingham m’a décerné un doctorat honorifique en Angleterre pour ma modeste contribution au rayonnement de la culture particulièrement de la musique et je très fier de recevoir ce prix. Et je souhaite exprimer ma reconnaissance à cette université pour le choix porté sur ma personne parmi tant d’autres. Une distinction que je considère comme une reconnaissance du mandé dans le concert des grandes civilisations. Je veux parler de ces onze (11) pays qui le composent, de la Mauritanie au Niger en passant par le Sénégal, la Gambie, les deux Guinées Bissau et Conakry, la Côte-d’ivoire, le Burkina-Fasso etc.
Mais aussi la récompense d’une carrière émaillée de beaucoup d’efforts parfois même au prix de grands sacrifices ou de renonciations » a d’emblée dit Séckou Keita. Il rassure que ce sera un devoir ici à Ziguinchor de produire, d’aider les jeunes, travailler avec eux avant de préciser. « Mais c’est pas juste aider les jeunes, je vais aussi apprendre avec eux parce que le professeur peut apprendre à partir de ses élèves. Notre musique n’est pas seulement traditionnelle mais classique, j’ai fait 13 albums, les 10 ou 11 produits par moi-même, l’année prochaine il y’aura un 14 ème album. Et dans ces albums, j’étais de travailler un peu partout. Parce que quand on a beaucoup de choses à dire il faut passer par des canaux. Si je faisais de la musique Casamançaise tout simplement je vais m’adresser qu’à des casamançais et casamançaises. Donc pour pouvoir m’adresser à un Anglais ou un Australien qui est au fond, il faut que je m’adapte, j’apprenne pour aller ».
Il a lancé un appel aux jeunes de persévérer et d’être courageux, excellents partout dans ce qu’ils font même s’il faut taper des cuillères il faut bien le faire parce que le business de la musique est très compliqué. Donc il faut de la détermination parce que le talent est là ». il suffit d’y croire, essayer de comprendre comment accompagner ce talent. Ça fait des années je suis beaucoup d’artistes qui ont été honorés comme moi doctorat Honoris Causa, et cela m’a beaucoup inspiré. Mais la détermination qui vient de moi c’est qu’en faite je n’attendais rien ».
Quant aux anciens, il leur demande de s’adapter aux changements « parce que l’autoproduction a beaucoup changé. Ce n’est plus des répétitions pendant des heures, ce n’est plus des groupes de 05 à 10 personnes mais c’est devant l’ordinateur », a t-il suggéré.
Ibrahima GOUDIABY