« Le nombre de déplacés externes y compris en Gambie et Guinée-Bissau déplacés internes au niveau de la région en juillet dernier se portait à 35.000 réfugiés »
La révélation a été faite par le colonel Boubacar Touré secrétaire permanent du comité chargé de la gestion des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacés. C’est en marge d’un atelier de restitution des besoins exprimés pour l’accompagnement du processus de retour des déplacés en Casamance, présidé ce jeudi 07 décembre 2023 par le préfet du département de Ziguinchor Ameth Tidiane Thiaw.
Le colonel Boubacar Touré secrétaire permanent du comité chargé de la gestion des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacés de révéler « que le nombre de déplacés c’est-à-dire externes y compris les réfugiés qui sont au niveau de la Gambie et de la Guinée-Bissau et déplacés internes qui sont restés au niveau de la région, le chiffre obtenu en juillet dernier se portait à 35.000 réfugiés.
C’est pas exhaustif c’est pourquoi nous sommes venus pour consolider ces éléments » avant de rassurer : »Nous allons en relation avec les structures soeurs républiques de Gambie et de Guinée-Bissau essayer d’avoir des statistiques qui nous permettront d’avoir les informations valablement précises, qui nous permettront non seulement d’accompagner le retour des déplacés internes. Mais aussi de prendre en compte le retour des réfugiés et de les accompagner, pour leur intégration réussie au niveau de leurs localités ».
« Au niveau du département de Ziguinchor surtout dans l’arrondissement de Nyassia et de Niaguis. Au niveau du département parce qu’on parle du département de Ziguinchor ce matin. Et dans l’arrondissement de Niaguis le sous-préfet nous a fait part d’un seul village Bijéloume dont les populations n’ont pas encore rejoint leur localité. Et au niveau de l’arrondissement de Nyassia c’est quatre localités » a soutenu le colonel Touré qui assure : »Nous allons travailler de concert avec les autorités locales, autorités militaires et autorités administratives en plus des représentants des déplacés pour un retour réussi de ces localités cinq (05) globalement dans le département de Ziguinchor qui nous restent.
Cet aspect qui concerne aussi la sécurité a été pris en compte et discuté avec l’officier des opérations de la zone militaire n°5, qui prend en compte ces questions de sécurité. Mais aussi en relation avec l’Anrac, chargée de coordonner l’accompagnement de ce processus. Nous avons une structure le CNAMS chargé de ces déminages humanitaires et en relation avec nos partenaires nous comptons procéder au déminage humanitaire de l’ensemble des secteurs qui sont concernés. Ensuite accompagner les populations pour le retour dans leurs localités ».
Selon le préfet du département Ameth Tidiane Thiaw, il s’agit effectivement d’accompagner le processus de retour des personnes et familles déplacées sur la base de la mise en place d’un certain nombre de services sociaux de base.
« La collecte a été faite sur la base d’une matrice et de façon très pointue dans le département pour l’ensemble des communes et villages impactés. Nous avons donc procédé à cette expression des besoins et l’atelier d’aujourd’hui avait pour objectif de partager l’expression des besoins, pour revisiter le caractère exhaustif complet ou non. Et dans tous les cas apporter des éléments de consolidation avant la prise en charge de ces états de besoin par les services centraux compétents de l’Etat. Ça couvre l’ensemble des besoins services sociaux de base qui peuvent concrétiser le retour effectif des déplacés. Les besoins vitaux qui couvrent entre autres l’eau, la santé, l’éducation, les infrastructures, les moyens de transport, la communication etc » a informé d’emblée le préfet Ameth Tidiane Thiaw.
Ibrahima GOUDIABY