La Cour suprême vient de confirmer la décision qui a été rendue par la cour d’appel de Dakar concernant la condamnation d’Ousmane Sonko. La confirmation rend la condamnation définitive, suite aux accusations de « diffamation et injures ». La Cour a confirmé la condamnation d’Ousmane Sonko tout en maintenant la peine. Cependant, elle a annulé la partie de la décision qui concernait la contrainte par corps. Les avocats de Sonko avaient soulevé une exception d’inconstitutionnalité, arguant que certaines lois étaient inconstitutionnelles. La Cour Suprême a jugé cet argument « irrecevable », ne prenant donc pas en compte l’exception soulevée par la défense. La Cour d’appel avait initialement condamné Ousmane Sonko à 6 mois assortis de sursis. En plus de la peine d’emprisonnement, la sanction pécuniaire fixée à 200 millions a été maintenue par la Cour Suprême. Selon Me Cheikh Koureyssi Ba l’un des avocats d’Ousmane Sonko, qui a réagit juste après le verdict,, la condamnation désormais définitive de son client entraînera son retrait des listes électorales. Il cite le code électoral, précisant qu’une fois la décision rendue, et avec Ousmane Sonko condamné à 6 mois de prison avec sursis, il sera inéligible et rayé des listes électorales pour les cinq prochaines années. Toujours après le verdict, Me Cheikh Koureyssi Ba a fait allusion à l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024. Il a exprimé sa préoccupation, déclarant que si le Conseil constitutionnel reçoit le jugement rendu par la Cour suprême durant la nuit, il est probable que dès le lendemain matin, la candidature d’Ousmane Sonko ne soit pas validée. À rappeler lors du dépôt du dossier de candidature d’Ousmane Sonko à l’élection présidentielle, le dossier a été déposé malgré de nombreuses difficultés, notamment l’absence d’une attestation de la Caisse de dépôt et de consignation, qui lui a été refusée sous prétexte que Sonko n’était pas sur les listes électorales. De plus, la direction générale des élections (DGE) avait refusé de lui délivrer les fiches de parrainage nécessaires à la collecte des soutiens exigés par le Code électoral. Malgré ces obstacles, Me Ciré Clédor Ly, le mandataire de Ousmane Sonko, a déposé son dossier accompagné de constatations d’huissier pour prouver que toutes les démarches nécessaires avaient été effectuées, mais que les autorités ont empêché leur aboutissement. Ils espèrent que le Conseil constitutionnel décidera en faveur de leur candidat.