TENSIONS POLITIQUES AU SENEGAL : Mamour Kébé dénonce un « coup d’état constitutionnel »

Dans une déclaration poignante, Mamour Kebe, le responsable départemental de la jeunesse Takhawou Sénégal à Linguère, a vivement critiqué les récents événements politiques dans le pays, qualifiant la situation de « regrettable ». Selon lui, le président Macky Sall aurait outrepassé les limites de la démocratie en prolongeant son mandat, mettant ainsi en péril la réputation du Sénégal en tant que modèle de démocratie en Afrique.

« Vraiment, c’est inadmissible. Le président Macky Sall devait respecter sa parole, c’est-à-dire qu’il est élu pour deux mandats. La première mandature est de 7 ans », a déclaré Mamour Kébé.
Macky sall fait montre d’une gouvernance machiavélique à outrance des institutions de ce pays . Machiavel définit la politique comme la somme des moyens nécessaires pour accéder au pouvoir , pour s’y maintenir et pour en abuser de la manière la plus utile possible . Nous savons tous que Macky sall s’inscrit dans ce registre machiavélique qui n’honore pas la démocratie sénégalaise .
Il a souligné que les récents développements, telle que la prolongation du mandat présidentiel par l’Assemblée nationale, sont perçus comme un « coup d’état constitutionnel » et un « coup d’état institutionnel ».

Le militant a insisté sur le caractère anachronique de la situation, affirmant que « nous sommes au XXIe siècle ,de surcroît le président Macky Sall, est né après les indépendances. pour ma part , au regard du garant de la constitution qu’il est , c’est inadmissible de repousser les élections présidentielles ».
Il a également rappelé que le protocole de la CEDEAO souligne la nécessité de respecter le calendrier électoral.

Mamour Kébé a lancé un appel à l’opposition pour former un bloc uni contre ce qu’il qualifie de « dictature ». Il a exhorté toutes les forces vives de la nation à s’unir face à cette situation et a déclaré que le président Macky Sall ne sera plus reconnu comme président au-delà d’avril 2024, soulignant que son mandat prend fin à cette date.

Cette déclaration met en lumière les inquiétudes croissantes quant à la stabilité politique et à la démocratie au Sénégal, autrefois considéré comme un îlot démocratique dans le désert africain. Les prochains mois seront cruciaux pour voir comment la situation évoluera et comment la communauté nationale et internationale réagira à ces développements.