Le Président Macky Sall est cerné de partout. Il n’a plus de choix car il est obligé d’organiser l’élection présidentielle avant la fin de son mandat et de quitter le pouvoir le 02 avril. Au niveau national, au-delà des acteurs politiques, la société civile et les citoyens lambda pressent le Président Macky Sall. Ils veulent aller aux urnes et choisir leur Président dans la paix. L’assemblée nationale prend acte de cette décision du Conseil constitutionnel, quand bien même elle porte le signe d’un revirement jurisprudentiel quant au contrôle de constitutionnalité d’une loi constitutionnelle, indique l’institution parlementaire dans un communiqué.Au niveau international, la pression est énorme. La CEDEAO, l’ONU et plusieurs ONG et des chefs d’Etat ont également appelé au respect du calendrier électoral. Il est dans l’obligation de rendre le tablier à la fin de son mandat prévu le 02 avril 2024.Pour rappel, le Conseil constitutionnel a pris, ce jeudi 15 février, une décision dont la teneur marque un cinglant désaveu à l’égard de l’Assemblée nationale ainsi que du chef de l’État.Dans son arrêt, le Conseil constitutionnel a en effet rejeté les deux textes fondant le report de l’élection présidentielle au 15 décembre 2024. D’un côté, « le décret n° 2024-106 du 3 février 2024, portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024, est annulé ». De l’autre, « la loi portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution, adoptée sous le n° 4/2024 par l’Assemblée nationale, en sa séance du 5 février 2024, est [jugée] contraire à la Constitution ».