Le mouvement vision citoyenne alerte et demande aux autorités judiciaires d’observer des sacrifices afin que les longues détentions soient un mauvais souvenir
« Nous avons fait face à la presse pour alerter l’opinion nationale et internationale par rapport à cette diète ou grève de faim que les détenus de la MAC de Ziguinchor sont entrain d’observer depuis ce lundi 19 février 2023. Nous étions là-bas, à notre sortie ils nous ont signifié qu’ils ont démarré leur grève de faim. Selon les informations que nous avons fraîchement, c’est vous dire à la MAC de Ziguinchor, il y’a 300 détenus. Si 118 observent la grève de faim ça veut dire que la question est lancinante et revient de tout temps, à tout moment et à tout instant. Ils observent cette grève pour alerter. On ne peut pas avoir 300 détenus et 250 ou peut-être pour le moment 200 ne font pas l’objet d’enquête approfondie ou sont dans les longues détentions préventives. Des détenus nous ont signalé que depuis mai 2023 il n’y a pas eu de chambre correctionnelle et c’est à déplorer véritablement », a dénoncé Madia Diop Sané coordonnateur national du mouvement Vision Citoyenne.Selon lui, même pour les appels cela tarde. « Et nous demandons à la justice de faire son travail. Même s’ils ont un effectif très réduit, c’est de voir comment faire pour que les longues détentions soient un mauvais souvenir. Et pourtant le Ministre avait dit qu’ils vont tout faire pour y arriver malheureusement ils n’ont pas acté les paroles à l’action. Nous pensons que c’est inadmissible et inacceptable au moment où nous vous parlions nous nous sommes entrain d’observer une décrispation de l’espace politique, économique et sociale, nous devons connaître cette aubaine ». Il poursuit que ces détenus vont encore observer cette grève jusqu’à l’intervalle de combien de mois. « C’est comme si notre appel est tombé dans l’oreille d’un sourd et nous pensons que cela ne devrait pas être l’attitude de nos autorités judiciaires. Nous avons qu’ils ont un effectif réduit mais nous leur demandons d’observer in sacrifice, pour que ces gens qui sont dans les liens de la détention puissent jouir convenablement de leur droit. Et nous acteurs de la société civile avons le droit de leur venir en aide. Et nous allons entrer en contact avec les autorités judiciaires ce mardi pour voir les actions à concrétiser allant dans le sens de les dissuader d’arrêter véritablement cette grève de la faim », dixit-il.
Ibrahima GOUDIABY