RACONTÉ PAR BAYE LIBASSE DIONE : Une nuit, alors que je m’asseyais seul sur l’un des monticules de sable qui parsemaient la place de Diamalahi, tenant un chapelet, j’ai vu une lumière éclatante sortir du mausolée et se diriger vers la mosquée. Peu de temps après, la lumière est sortie de la mosquée et est revenue vers Diamalaye Diamalahi ; puis s’est brusquement arrêtée à ma hauteur, se transformant en un homme qui m’a interpellé en lébou :“Qui es-tu ?”, me demanda-t-il. “C’est moi, Libasse”, ai-je répondu.L’homme a poursuivi : “Libasse, fils de Ablaye Dione ?” “Oui.” “Me connais-tu ?”, ai-je répondu par la négative, lui disant que je ne l’avais jamais vu auparavant. “Je suis ton grand-père, Seydina Limamou Lahi”, m’a-t-il alors dit, me demandant de le suivre.
Il est entré dans le cimetière, et je l’ai suivi. À mesure qu’il s’approchait d’une tombe, celle-ci s’ouvrait automatiquement et je pouvais voir ce qui semblait être une chambre recouverte d’un linceul et éclairée par une lampe. Il s’adressait alors à l’occupant des lieux, mais je ne comprenais pas ce qu’ils se disaient.Je ne comprenais absolument rien ; il passait ainsi d’une tombe à l’autre jusqu’à la dernière. Au moment où nous allions sortir par la porte jouxtant le mausolée, je butais presque sur quelque chose et lui dis : « Grand-père, il me semble qu’il y a une tombe que tu n’as pas visitée ici. »Il retourna sur ses pas, tapa sur la tombe avec son pied et elle s’ouvrit. « Qui es-tu ? » demanda-t-il à l’homme couvert de brûlures qui s’y trouvait assis, face à l’ouest. L’homme se présenta. « Qui t’a emmené ici ? » lui demanda le Saint Maître. « C’est votre sœur NDIAYE DIAW qui m’a emmené ici. « J’étais dans d’épouvantables souffrances ; c’est là-bas qu’elle m’a pris pour m’emmener ici afin de m’épargner la punition que j’étais en train d’endurer. Et depuis mon arrivée, c’est l’accalmie. Je n’ai plus subi de tortures. » « Khalass xalass », dit Seydina Limamou Lahi (psl), puis il referma la tombe et c’est là que nous nous sommes séparés.
Au petit matin, je suis allé raconter ce miracle à Seydina Mandione Lahi (rta), qui m’a dit : « tu ne connais pas cet homme calciné par le feu ? » « Non », lui répondis-je. Il m’a révélé l’identité de cet homme et m’a informé que cet individu était l’un des plus grands détracteurs de Seydina Limamou Lahi (psl).Il répandait partout l’opprobre et la calomnie sur le Saint Homme. Je dois préciser qu’au moment où ce miracle m’est apparu, je n’avais pas encore pris mes fonctions de surveillant à Diamalaye, j’étais encore maçon.Une autre fois, je me suis rendu à Diamalaye Diamalahi vers 10 heures du matin:J’ai trouvé un énorme serpent devant la porte du mausolée. Pris de panique, j’ai couru à toute vitesse pour raconter à Seydina Mandione Lahi (rta) ce que j’avais vu. Il m’a demandé de retourner sur mes pas et d’aller transmettre au serpent son message. Malgré ma frayeur et ma peur intense des serpents, je me suis approché à une distance sûre pour lui délivrer le message de Mame Mandione Lahi (rta) qui lui demandait de ne plus venir à Diamalaye sous cette forme s’il venait simplement pour une ziarra. En revanche, s’il avait d’autres intentions malveillantes, il lui conseillait de ne plus revenir. Juste après avoir entendu le message, j’ai vu le serpent descendre les escaliers en se hâtant et disparaître. Je ne l’ai jamais revu depuis. J’ai vécu dans ces lieux d’autres miracles que Seydina Mandione m’a demandé de garder secrets.Baay Libasse Dione, Conservateur du Mausolée de Seydina Limamou Lahi
ÉCRIT PAR: ADMIN