Le report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 Février a mené notre pays dans une crise institutionnelle inédite. Le Conseil constitutionnel a pris la décision d’annuler le projet de décret convoquant le collège électoral le 15 décembre 2024. Devant cette impasse institutionnelle profonde lourdes de conséquences, le président Macky SALL a fait face à ses responsabilités, en tirant les conclusions de cette décision : appeler à un dialogue inclusif pour fixer dans les meilleurs délais la date du scrutin. Ainsi à partir de ce lundi l’ensemble des acteurs politiques, les élus nationaux et territoriaux, la société civile, les guides religieux, bref les forces vives de la nation devrait se retrouver pour éviter à notre pays une impasse sans précédent Sous ce rapport le dialogue politique est essentiel pour promouvoir la paix, la stabilité et le progrès dans une société en favorisant la compréhension mutuelle, la collaboration et la résolution constructive des différends. C’est une approche fondamentale pour plusieurs raisons :
-Offre un cadre de résolution des divergences et des conflits de manière pacifique. C’est un moyen de trouver des solutions consensuelles.
-Facilite la participation démocratique en permettant aux différentes parties d’exprimer leurs opinions et de contribuer à la prise de décision. Cela renforce la légitimité des processus politiques.
-En favorisant la communication ouverte, le dialogue politique permet de prévenir les crises en identifiant et en traitant les problèmes à un stade précoce.
-Les discussions régulières entre les parties prenantes (gouvernement, opposition, société civile, secteur privé, partenaires extérieurs) renforcent les institutions politiques en favorisant la confiance mutuelle et la stabilité politique.
A l’heure où l’espace sous régional est confronté à des périls de tous ordres, surenchérir à tout va, peut paraître dangereux. L’avenir de notre pays avec son modèle démocratique commande au-delà de nos divergences conjecturales, de s’asseoir autour de la table du dialogue national pour trouver une porte de sortie de crise à cette impasse institutionnelle inédite.
Heureusement que le Sénégal ne se réduit pas à la seule classe politique. Cette dernière doit composer avec des millions de sénégalais des villes et des campagnes à travers la magie de la démocratie représentative, aspirant à la paix et la stabilité de leur pays dont les préoccupations et aspirations sont relayés à l’assemblée nationale, au haut conseil des collectivités territorial et dans les chambres locales par des députés et élus locaux.
Cette large majorité silencieuse et besogneuse ira à travers ses mandants à ce dialogue salvateur.
Pour notre part, à notre double qualité de député à l’assemblée nationale et d’élu territorial nous engageons tous les acteurs politiques à répondre massivement ce lundi à l’appel du président Macky SALL pour des élections inclusives et transparentes dans les meilleurs délais conformément à l’esprit et à la lettre de la dernière décision du juge l constitutionnel.
Ahmed Youssouph BENGELLOUNE
Député à l’assemblée nationale
Président du conseil départemental de Kaolack
Président du mouvement Senegal Nouvelle Vision