*À NOS MARTYRS*

Le PASTEF est un parti politique fondé pour conquérir le pouvoir politique par les voies démocratiques, afin de mettre au service du peuple sénégalais un projet souverain, juste et prospère dans une Afrique en progrès.

C’est un parti dont la doctrine est de promouvoir le pragmatisme dans le but de défendre exclusivement l’intérêt du peuple. Il se démarque indubitablement des autres partis politiques qui sont plus dans la démagogie politicienne que dans la réalité des vrais enjeux de l’heure. Le PASTEF, comme tout autre parti politique, mouvement ou association qui est en voie de triompher ne peut émerger sans des soubresauts et des réactions parfois violentes venant de leurs adversaires. Ils ont une mauvaise appréciation de l’incursion fulgurante du parti PASTEF dans le landerneau politique, comme le disait cette citation prêtée à Gandhi : « D’abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, puis ils vous combattent et enfin, vous gagnez »D’abord, le PASTEF était méconnu de la population, du système et des acteurs de celui-ci, ce depuis sa création en 2014. Il se distinguait parmi plus de trois cent partis politiques par sa position vis-à-vis du système en place. Plus il dénonçait les tares du régime plus la population adhérait à sa cause et devenait une menace pour le régime.

Ensuite, étant donné que ses adversaires ne pouvaient plus continuer à ignorer les sorties intempestives de ce parti, ils procédaient par des railleries en disant que le PASTEF était un parti de réseaux sociaux. Un parti, dont l’écrasante majorité est composée de jeunes qui ne sont issus d’aucun parti politique ne pouvait se rivaliser à d’illustres politiciens connus du grand public. Ils considéraient que la notoriété et l’argent constituaient les seuls gages de rayonnement des acteurs politiques. Le Président Macky Sall, dans sa logique de se moquer des opposants, en particulier ceux de PASTEF, s’identifiait à un lion et leur demandait de ne pas le réveiller car son réveil risquerait d’être brutal et ferait mal.

Le Président Sonko lui répondait qu’un lion qui dort n’est que le symbole d’un ventre bien rempli, du manque d’agressivité et de paresse pendant que sa famille (le peuple) meurt de faim.Puis, tout est parti de cette altercation. Pour se venger de cet affront, le Président utilisait les moyens de l’État pour solder ses comptes politiques en radiant Sonko des impôts et domaines pensant qu’il serait plus préoccupé de sa survie et celle de sa famille que des attaques à son égard. Lorsqu’il s’est rendu compte de l’inefficacité de cet acte, ils se rabattit sur la méthode du diable : diaboliser Sonko par la diffamation, le commérage et l’affabulation. Ainsi, les souteneurs du Président Macky Sall, pour bénéficier de ses grâces et de ses décrets, se sont désormais transformés en thuriféraires en passant de la diabolisation improductive à des invectives, et à des attaques physiques violentes. Ils vont jusqu’à ourdir un sordide complot de viol contre Sonko en instrumentalisant la justice à des fins strictement politiciennes en bloquant l’économie du pays tout entièr à chaque convocation de Monsieur Sonko.

Il s’ensuit après un emprisonnement systématique des milliers de jeunes issus de toutes les classes socio-professionnelles : de l’élève, des acteurs de la société civile en passant par les étudiants, les enseignants, les journalistes, les religieux, les chroniqueurs…. Le Sénégal venait de battre le record de détenus politique. Même Poutine et Kim Jong Un réunis n’ont pas pu faire mieuxEnfin, le PASTEF a gagné après tant d’années de luttes et de sacrifices. Nous ne pouvons pas célébrer notre victoire sans rendre hommage à nos vaillants martyrs tombés dans le champ de bataille.

Les premières victimes étaient Mariama Sagna, Fallou Séne, Bassirou Faye, Kékouta Sidibé, Dominique Lopi, Matar Ndiaye, Abdoulaye Wade Yemou, Ibrahima Mbow, Abdoulaye Timera, Lamine Koïta, Seck Ndiaye, Yamadou Sagna.En mars 2021, nous avions perdu aussi Cheikh Wade, Mbaye Cheikh Diop, Cheikh Coly, Famara Goudiaby, Pape Sidy Mbaye, Cheikhouna Ndiaye, Sadio Camara, Mansour Thiam, Moussa Dramé, Alassane Barry, Bounama Sympa Sagna, Chérif Abdoulaye Mané et Massiré Guèye.En novembre 2021, les gardes du corps de Sonko : Moussa Camara et Ama Ndao alias Fifty et le cadreur Ibrahima Fall ont retrouvé la mort suite à un accident de voiture à Keur Ayib.En 2022, Serigne Mame Sanké, Idrissa Goudiaby et Alexis Abdoulaye Diatta étaient tués par balle sans oublier François Mancabou, et la disparition mystérieuse de Fulbert Sambou et de Didier Badji et la mort accidentelle du policier Hassime Diedhiou.

En 2023, on avait enregistré la mort de Souleymane Danfa Sano, Bassirou Sarr, Fallou Sall, Sidya Diatta, Oumar Sarr, Ousmane Badio, Chérif Abdoulaye Mané, Mamadou Korka Bâ, Ismaïla Pandose Diedhiou, Pape Amadou Keïta, Aliou Bodian, Siaka Diatta, Khadim Bâ, Seny Coly, Omar Sall Thiam, Babacar Ndoye Mbaye, Mamadou Ndoye dit Mbaye Moth, Mouhamed Sylla, Lassana Sakho Diarisso, Mor Ndiaye, Ibrahima Drago, Fallou Sall, Modou Béye, Mamadou Cissé, Bacary Diémé, Tamsir Cissé, Ismaïla Traoré, Doudou Diéne, Abdoulaye Camara dit Baba Kana, Mame Thierno Dahaba, dit Kara et le vieux Ibrahima Seye du Magui Pastef mort suite à une agression.En février 2024 : Landing Diedhiou Camara, Prosper Clédor Senghor et Alpha Yoro Tounkara.Jamais toute la nation ne vous oubliera et ne vous déduira cette victoire, vous êtes morts pour la patrie, le rayonnement de la démocratie, de la justice et pour l’égalité des chances. Vos combats et vos sacrifices ne seront pas vains, s’il plaît à Dieu.

Bacary KONTE PASTEF/Ziguinchor