Le Centre genre de la CEDEAO ( CCDG ) a démarré, ce mardi à Saly, l’atelier régional de validation des outils de formation sur les violences basées sur le genre ( VGB). Cette rencontre de trois jours, regroupe les pays membres autour de la violence basée sur le genre. Ainsi, cet atelier constitue une occasion pour la mise en place de nouveaux mécanismes et nouvelles stratégies de prévention.
La recrudescence de la violence sexuelle et sexiste a pris des proportions inquiétantes ces dernières années. Fort de ce constat, le centre de la CEDEAO a procédé à une grande réflexion sur les nouveaux outils à mettre en place pour développer de nouvelles stratégies.
« Cet atelier constitue une occasion pour nous de contribuer à la promotion de stratégies de prévention et réponses plus efficace en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes » a indiqué la directrice du CCDG
Cette problématique aujourd’hui se manifeste sous de nouvelles formes. Il s’agit de la cybercriminalité, la cyberviolence , le cyber harcèlement, le faible accès des femmes aux ressources financières et aux moyens de production, les normes et pratiques sociales néfastes et le harcèlement.
En dépit de ces nouvelles formes, certains États membres ont fait de grands progrès sur la protection et l’intégration des femmes dans les différentes instances.
Délégué par son gouvernement le ministre chargé des questions de genre du Libéria Curtis Varney a déclaré « Le Libéria a installé récemment un nouveau gouvernement. Dans ce gouvernement, 22% des membres sont constitués de femmes. Le Libéria a ratifié les instruments de la CEDEAO qui luttent contre les violences faites aux femmes ».
De l’autre coté, au Sierra Léon, le ministre délégué Bouakei Bindi a fait le point sur les efforts enregistrés par son pays.
« Lors de ma prise de fonction ces questions de violence basée sur le genre était aux alentours de 72% en Sierra Léonentre 2021 et 2023. Plusieurs lois ont été prises et aujourd’hui je peux dire avec les efforts du gouvernement nous en sommes à 47% » a-t-il indiqué.
Malgré ces efforts, les Etats membres de la CEDEAO peinent à résoudre cette équation. C’est pourquoi le centre genre de la CEDEAO, dans sa politique, veut renforcer ces mécanismes.
Dès lors, le levier opérationnel de la commission de la CEDEAO invite les Etats membres à partager les outils de formation sur les violences basées sur le genre (VBG) et les procédures opérationnelles standards sur le harcèlement sexuel, de valider ensuite ces outils de formation, de définir les modalités de leur vulgarisation et de discuter sur la stratégie de mobilisation des acteurs et des partenaires pour accompagner les formations prévues dans les mois à venir.
Ces différents points vont permettre aux État membres en retard de connaître la bonne formule mais aussi à ce qui sont en route de s’appuyer sur de nouvelles stratégies.
« Donc le faite d’échanger pendant trois jours va permettre à ceux qui ont un peu de retard sur la question de s’approprier les meilleures pratiques et d’arriver à un résultat régional » a souligné la directrice CCDG.
Cette politique de la commission genre de la CEDEAO encourage la création d’une région Ouest- africaine pleinement intégrée où les femmes et les hommes seront promus à un environnement exempt de discrimination accompagné de grandes opportunités.
Maodo Malick Ciss ( Correspondant )