Un atelier de deux jours de partage de bilan et de planification des activités du comité régional de coordination et de suivi des interventions dans la région de Ziguinchor a réuni ce mercredi 17 mars 2024, les autorités administratives et territoriaux, les partenaires techniques et financiers. Et également les services techniques, les projets, programmes et agences, les ONG, les OCB et consultants. Présidé par le gouverneur Mor Talla Tine, l’objectif est de créer les conditions pour amplifier les actions de déminage mais également le retour et reinsertion des populations qui ont longtemps été victimes du conflit. En effet dans le cadre du déminage les besoins évalués sont dans l’ordre de 13.612 649333 dont 1.756658138 sont disponibles et 11.885991195 sont a rechercher, alors que pour la réinsertion/réintégration les besoins sont estimés à 2.557457971 dont 1.539412971 sont obtenus et le comité est à la recherche de 1.018045000, source Ansou Sané DG de l’Anrac. Dans un contexte favorable à la poursuite des activités, Monsieur Sané de renouveler l’engagement de son agence à travailler aux côtés des acteurs, pour soulager les souffrances des populations déplacées. « C’est pourquoi pour cette année 2024, l’Anrac a retenu aux titres de ses priorités : L’accompagnement au retour notamment l’appui et l’aménagement des sites de retour, la mise à disposition de tôles et de ciment, la réalisation de puits équipés de système d’exhaure. La réinsertion économique avec la réalisation de fermés intégrées, dans quelques villages de retour dans la région de Ziguinchor et le département de Goudomp. Il faut dire que l’Anrac accorde un intérêt majeur à la coordination dans la mesure où elle constitue un outil de pilotage, de planification, de monitoring avec pour objectifs de parvenir à une meilleure lisibilité des interventions des acteurs d’éviter des doublons, d’assurer une bonne articulation et une complémentarité dans l’exécution des offres de services destinées aux populations », dixit-il. Il s’est encore une fois réjoui de la mise en place de ce cadre qui apporte ainsi une réponse à une préoccupation longtemps exprimée par les acteurs. « A cet effet l’Anrac ne menagera aucun effort pour assurer un bon fonctionnement de ce cadre. Et contribuer à la mise en oeuvre des recommandations qui découlent de son plan d’actions, qui renferme les activités prévues pour le déminage, la réalisation d’infrastructures sociocommunautaires, les activités génératrices de revenus, le dialogue communautaire et l’état civil », a t-il rassuré.
Mor Talla Tine gouverneur de région de souligner que pour atteindre cette initiative des actions de déminage mais aussi de retour de réinsertion des populations, ils ont jugé opportun de mettre sur pied un comité régional de suivi d’harmonisation et de coordination des interventions en matière de déminage et de réinsertion socioéconomique des populations. « Pour mieux coordonner la réponse qui est offerte par l’ensemble des acteurs et nous avons voulu également profiter de cette occasion pour faire un plaidoyer en direction des partenaires de l’Etat. Si nous prenons le cas du déminage humanitaire on se rend compte qu’il y’a certes des efforts qui ont été consentis par l’Etat mais ce déminage humanitaire nécessite énormément de ressources financières. Et c’est le lieux pour nous d’inviter les pays amis du Sénégal à venir soutenir ce déminage humanitaire à travers la mise à disposition de ressources additionnelles », a t-il déclaré. Concernant la réinsertion socioéconomique des populations victimes, il rappelle que l’Etat à travers les accords déjà signés met en oeuvre certains nombres d’engagements pris. « Mais nous estimons que cela devrait se renforcer à travers la mobilisation de l’ensemble des acteurs. Il y’a l’Anrac qui est à côté et qui essaie à sa façon d’apporter une contribution pour le retour des populations. Et nous estimons que ce n’est pas encore suffisant. C’est la raison pour laquelle nous avons voulu réunir ce comité pour pour non seulement faire le point sur le plan d’actions qui a été élaboré en 2023, mais également procéder à une nouvelle planification à travers laquelle nous allions identifier les actions prioritaires à mettre en oeuvre avec des échéances bien précises. Mais surtout des ressources financières qui devraient nous permettre de bien mener ces activités pour le compte de l’année 2024 », a t-il précisé
Ibrahima GOUDIABY