S’est ouvert ce lundi 29 avril 2024 à Ziguinchor, un atelier de formation pour deux jours des formateurs de l’ONG Groupe de Recherche et de Réalisation pour le Développement Rural (GRDR) sur les droits humains et les violences basées sur le genre (VGB). Ceci entre dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet de Développement Économique de la Casamance (PDEC).
« Ndéye Astou GOUDIABY madame Coly coordonnatrice de la boutique de droits de l’Association des Juristes Sénégalaise (AJS) déclare : »Le gouvernement du Sénégal avec l’appui de la Banque Mondiale à travers les financements IDEA ont mis en place un projet que l’on appelle le Projet pour le Développement Economique de la Casamance (PDEC) et qui intervient dans trois régions, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. Donc dans cadre de ce projet nous avons signé un partenariat avec le PDEC qui est chargé de mettre en oeuvre ce projet surtout pour l’appuyer. Parce que quand on dit projet il y’aura des alloctones qui vont venir, qui vont mobiliser pour travailler. Et ils vont cohabiter certes avec les cohabitants des localités et qui peuvent engendrer des violences on le souhaite pas mais ça peut arriver. Donc quand ces violences surgissent notamment les violences physiques, les violences psychologiques mais aussi les violences sexuelles mais la plupart du temps des violences sexuelles que l’on remarque dans le cadre de la mise en oeuvre des projets, c’est l’exploitation sexuelle c’est les abus sexuels c’est le harcèlement sexuel, comment faire aujourd’hui pour pouvoir accompagner ces victimes là » a t-elle informé.
Elle poursuit: »C’est dans ce cadre là qu’on est là aujourd’hui en tant qu’association des juristes sénégalaises (AJS) à travers la boutique de droits pour former onze agents du groupe de recherche et de réalisation pour le développement rural GRDR. Et qu’on essaie de former aujourd’hui sur les droits humains mais aussi sur les violences basées sur le genre mais aussi sur la prise en charge des victimes comment ils vont sur le terrain gérer les cas de violences et permettre aussi aux victimes de pouvoir bénéficier de tous les services de prise en charge qui sont ici dans la région de Ziguinchor et qui sont aussi gratuits ».
A l’en croire ce choix de violence dans l’exécution du projet s’explique par le fait que « quand des étrangers viennent dans des localités ça peut être source de violences, quand ils cohabitent avec les gens qui sont dans ces localité, il y’a déjà les comportements qui vont se poser. Ces gens-là n’auront pas certainement les mêmes habitudes, les mêmes comportements que les autochtones. Donc ça peut être source de conflits. Et pour la plupart du temps on remarque que lors de l’exécution de ces projets, lors de la mise en œuvre de ces projets, il y’a surtout les violences sexuelles qui persistent. Notamment les exploitations, les abus sexuels mais aussi le harcèlement sexuel », a t-elle conclu.
Ibrahima GOUDIABY