Casamance: L’Association pour le Développement d’Ebinkine Djitama (ADED) sollicite le soutien de l’Etat pour la préservation de la nature l’avancée du sel par des digues…

L’Association pour le Développement d’Ebinkine Djitama (ADED) a démarré la 4éme édition de son congrès le vendredi 17 mai 2024 au dit village d’Ebinkine (Bignona). Ce, pour quatre jours, de partage, d’échanges et de recherche de solutions aux problèmes dont leur localité est confrontée. C’est en présence du CRS, de la DPC et de l’IRAPA. Une tribune pour lancer un appel pressant aux autorités étatiques de leur venir en aide les secourir avec des services des Eaux et Forêts pour pouvoir préserver leur nature dixit Ibrahima Diatta responsable au niveau du quartier DJITAMA-d’Ebinkine représentant le président du congrès de Djitama .  » En effet le thème de cette année est : »La solidarité, facteur de cohésion » au niveau dudit quartier. La principale motivation c’est juste de regrouper tous les jeunes d’Ebinkine, qui sont à Dakar, Ziguinchor, Bignona, Gambie et dans le Fogny-Diabang. Ce, pour pouvoir porter le développement de notre quartier. Si on est motivé c’est parce qu’on a rencontré beaucoup de difficultés », a t-il d’emblée dit. Revenant au thème, il liste les difficultés : » « Autant on constate que dans les rizières on cultivait et on avait beaucoup de riz. Et actuellement la remontée du sel vraiment a fait que nos valeurs rizicoles ont diminué. Ensuite on voudrait avoir un plan d’actions pour le développement du quartier. Donc pour cela, il faut regrouper toutes les sections pour pouvoir discuter autour de ces problèmes et maintenant développer notre quartier. Nous sommes entrain de lutter contre l’avancée du sel. Nous demandons aux autorités étatiques de venir à notre soutien pour pouvoir faire des digues anti-sel, qui nous permettrons quand-même d’avoir une bonne agriculture et de bons rendements. Revenant à la forêt, un constat amer a été noté par les responsables de ladite association à l’en croire.  » Nous avons constaté depuis quelques années, que notre forêt est entrain de disparaitre parce qu’il y’a une coupe abusive du bois dans notre localité » Et lance un appel pressant au gouvernement « de venir vraiment nous secourir avec des services des Eaux et Forêts pour pouvoir préserver notre nature. Parce que sans cela la forêt va continuer à se dégrader et le reboisement est moindre. Donc on constate pas un reboisement mais une coupe abusive. C’est pourquoi on fait appel à l’Etat pour pouvoir nous sécuriser notre forêt. Ici à Ebinkine nous n’avons pas de problème d’électricité ni d’eau mais c’est le réseau qui fait défaut. Celui qui est là sans réseau ne peut pas travailler normalement ni communiquer. Donc on demande vraiment à l’Etat de penser à nous pour avoir le réseau et la bonne couverture au sein du village »
Moustapha Mané fils dudit village au nom des parrains d’inviter la commune de Djignaky on en l’occurrence le maire à s’approcher, à faire les villages pour une étude plus approfondie sur les problèmes de foncier. « Le thème de cette année: »La solidarité et la cohésion sociale », est d’actualité. Parce que nous avons constaté que dans ce village, il y’a eu trop de problèmes fonciers. Donc il fallait réfléchir sur ce thème, comment galvaniser les gens à accepter cette cohabitation, cette solidarité, cette entraide. Parce que sans cela la vie en société n’est rien du tout c’est ça le thème de ce congrès. Et nous avons pris la parole pour essayer de faire de la sensibilisation auprès de la population. Quand j’ai pris la parole quand je faisais mon discours comment j’ai mouvementé les gens. Alors ça a touché beaucoup de gens qui ont par la suite réagi. Je suis un porteur de voix c’est pour cela quand je parle les gens écoutent. Donc le problème de foncier existe dans ce village à l’intérieur comme à l’extérieur. Mais on s’est dit que l’existence d’un village c’est d’abord le foncier et il faut que les gens m’acceptent. Et on a invité la commune en l’occurrence le maire à s’approcher, à faire les villages pour une étude plus approfondie sur ces problèmes de foncier. Sans cela la gestion de sa commune sera problématique », a t-il conclu.

                 Ibrahima GOUDIABY