263 personnes pour assommer la justice ! Les assises de ce mardi sont la plus grosse plaie de la justice de notre pays. Des assises réunissant des justiciers professionnels, des condamnés jamais jugés et des criminels amnistiés ! On balafre notre justice. C’est l’œuvre de politiciens capables de faire avaler à la justice ses propres verdicts à travers des compromissions entérinées par une majorité honteuse au Parlement. Dans cette république qui gémit, point de terroristes. Nul n’a tué les sœurs Diallo dans l’attentat du bus Tata de Yarakh ! Qui a intérêt pour une amnistie des crimes commis entre 2021 et 2024 ? Cette amnistie profite à qui ?
Maintenant des voix s’élèvent pour crier leur culpabilité et brandir les mains entachées du sang de nos martyrs. Il y a juste 3 mois ceux qui dénigraient à tort notre justice et vilipendaient nos magistrats se retrouvent gouvernants d’un pays encore clivant. Ces mêmes magistrats vont devoir faire face à des criminels et des menteurs invités à corriger leurs copies et décider de la voie désormais à suivre. Je rêve. Ce n’est pas de ce sénégal dont je rêve. Je ne rêve pas d’un Sénégal où l’on fait asseoir la justice.Je ne rêve pas d’un Sénégal où des vomissures corrigent nos valeureux magistrats, un assassin de haut magistrat regarde dans le blanc de l’oeil d’autres magistrats, un charlatan fraîchement exfiltré de sa cellule sans jugement, un diffamateur accusateur de juges et des hommes soumis du système se mettent ensemble pour une justice au service du peuple. L’initiative risque de revenir à son point de départ : une justice du service public. Ce n’est pas ça la rupture promise !
Une relecture du rapport 2018 du Comité de concertation sur la modernisation de la justice montre à suffisance que des vomissures choisies de façon sectaire ne produiront rien de grand pour réformer notre Justice. Lionel Jospin avait bien raison « ce n’est jamais la Justice qui rend la justice, ce sont des juges, des hommes et des femmes susceptibles, comme tout autre, de commettre des erreurs ». A condition que ces hommes et femmes ne soient pas comme les bonimenteurs partisans et disqualifiés pour prendre part aux assises de mardi.
Moussa Niang Délégué National intérimaire du mouvement Gueum Sa Bopp chargé de la vie politique