Le Recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor monsieur Mamadou Badji a ouvert ce Samedi 08 juin 2024, la 14 éme édition des Olympiades des Sciences. Cette activité a eu lieu à l’amphithéâtre complexe Amadou Tidiane Bâ à l’actif de l’UFR Sciences et de Technologie, pour rendre un vibrant hommage à Feu Papa Aly Gaye professeur de physiques à l’UASZ, qui a organisé les olympiades en physiques pendant deux ans.
En effet le recteur a saisi l’occasion pour lancer un appel à tous les acteurs pour un large plaidoyer en faveur de la promotion de la science au Sénégal. Et d’inviter toutes les composantes de l’université et des milieux scolaires, à s’investir davantage pour les prochaines éditions ».
Pr Diène Ngom vice recteur chargé chargé de la Recherche de la Coopération et des Relations avec le monde professionnel, enseignant chercheur au département de mathématiques de préciser que cette fête de la science est importante pour eux acteurs de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ). » Parce que vous êtes sans savoir que nos jours les sciences sont de plus en plus délaissées par les élèves dans les établissements scolaires. Et l’objectif justement de cette activité, c’est d’inciter les élèves à travailler les matières scientifiques c’est à dire les Mathématiques, les Sciences Physiques (PC), les Sciences de la Vie et de la Terre (SVT). Et donc c’est une occasion pour nous de leur ce sont des disciplines sur lesquelles il faut travailler. Parce que ce sont des disciplines qui nous aider, nous accompagner dans le développement de notre pays », a t-il déclaré.
« Je crois savoir qu’il y’a une quarantaine d’élèves qui a été primée et qui viennent des trois (03) régions de Ziguinchor, de Kolda et de Tambacounda. Mais le message, c’est leur faire comprendre qu’ils sont capables d’y arriver, capables d’arriver à la place de la marraine et à la place du parrain, Il suffit juste de travailler sur que ce soit la marraine ou le parrain, ils ont donné pas mal de conseils qui s’ils les appliquent à la lettre, avec évidemment l’accompagnement de leurs parents parce que ça aussi c’est fondamental, la marraine l’a répété dans son propos en disant en fait pour faire des sciences les élèves ont besoin d’être encadrés. Et cet encadrement il y’a certes les enseignants mais il doit d’abord venir des parents », a t-il ajouté.
« Et donc j’exhorte les parents à ce qu’ils puissent accompagner vraiment leurs enfants à mettre les moyens nécessaires, pour qu’ils puissent réussir dans les sciences et techniques. Mais nous tous avons pu constater effectivement que ce soit au niveau du prix d’honneur et du prix d’excellence, on a pu remarquer en fait que les filles ont damé le point aux garçons. Et ceci est d’autant plus impressionnant qu’il y’a moins de filles qui ont concouru. Il y’a plus de garçons qui ont concouru mais il y’a plus de lauréates au concours. C’est juste dire en fait là aussi c’est encourageant parce que depuis plusieurs années, les gens pensaient que les matières scientifiques telles que les mathématiques, les sciences-physiques ou autres, sont réservées aux hommes. De là on se rend compte que de plus en plus ce sont les filles qui dament le pion aux hommes et nous venons d’être heureux par rapport à ce constant ».
L’inspecteur d’Académie de Ziguinchor en l’occurrence Cheikh Faye de saluer cette initiative de l’UASZ qu’il juge belle, qui sanctionne la fin du processus des olympiades sciences et techniques organisées par l’UFR sciences et technologies dudit temple du savoir. » Une trouvaille qui nous importe beaucoup et à laquelle nous accordons beaucoup d’importance en ce sens que ces olympiades là font partie de notre dispositif de promotion de l’excellence et de la qualité dans le système éducatif. C’est d’autant plus important qu’il s’agit de l’excellence dans les disciplines scientifiques. Une autre problématique qui se pose à l’éducation au niveau de Ziguinchor étant entendu qu’on fait partie des régions qui sont le plus en retard en matière d’apprentissage des sciences. Et où vraiment nous avons toujours une faible représentativité des séries scientifiques, des élèves scientifiques dans l’effectif des élèves du secondaire », a t-il laissé entendre. « Donc c’est une initiative que nous saluons, que nous encourageons, que nous appuyons également. Une initiative que nous coorganisons à la limite avec l’université. Ce qui m’a surtout plu c’est ce changement qualitatif qui est entrain de s’opérer au niveau des performances des garçons et des filles. Donc non seulement les filles sont bien représentées au niveau de ce concours qui est très sélectif. Parce qu’il faut respecter un certain nombre de critères pour être présenté. Donc il faut être bien pour être là mais mieux encore parmi ceux-là qui sont primés aujourd’hui la majorité sont des filles. Ce qui m’a notre une fois de plus une autre préoccupation du système que nous essayons de gérer à travers cette initiative. C’est à dire la massification des séries scientifiques mais également la fréquentation des séries scientifiques par les filles », a t-il dit.
Il déclare faible l’effectif des élèves scientifiques au niveau du secondaire. » Il tourne autour de 11%. Donc c’est extrêmement faible c’est un défi pour l’académie de relever vraiment le nombre d’élèves des séries scientifiques et techniques au niveau du secondaire. Et c’est pourquoi en plus des initiatives qui sont développées par le ministère de l’éducation nationale allant dans ce sens, à travers les olympiades mathématiques, miss maths, miss sciences que nous connaissons, nous développons des stratégies de concours d’excellence. De journées de l’excellence pour vraiment encourager l’apprentissage des sciences et toucher les filles », a t-il fini.
Ibrahima GOUDIABY