Bougane Guèye Dany, leader de la coalition «Geum Sa Bopp», dans un calme plat depuis l’arrivée au pouvoir de ses anciens camarades de l’opposition, s’est livré ce lundi lors de sa sortie de la grande mosquée Mazalikoul Djinane après la prière de la Tabaski. Cette sortie brûlante fait suite à la propagation des allégations du Premier ministre Ousmane Sonko lors de sa conférence politique tenue face à la jeunesse de son parti, traitant les patrons de presse de délinquants fiscaux.
Ousmane Sonko a littéralement traité les patrons de presse de «voleurs», en référence au non-paiement de leurs impôts que le nouveau régime leur réclame. C’est ainsi que son ex-camarade de l’opposition a répliqué sans langue de bois, expliquant son dossier fiscal pendant en justice et les plus de 1080 milliards qu’il a eu à gérer sans qu’aucun redressement fiscal ne soit signalé. Bougane Guèye Dany a ainsi rétorqué à Ousmane Sonko, sans le citer, qu’il préfère être «un voleur qu’un menteur certifié», faisant allusion à l’affaire qui liait le Premier ministre à l’ancien ministre Mame Mbaye Niang, où Sonko a été condamné pour diffamation à payer la somme de deux cent millions de francs CFA.
Bougane Guèye Dany, leader du mouvement «Geum Sa Bopp», s’est réveillé de son silence politique pour affronter les attaques médiatiques proliférées contre lui depuis la sortie politique du Premier ministre Ousmane Sonko à seulement deux mois d’exercice du pouvoir.
Après avoir mis en doute leur capacité à apporter les changements promis aux Sénégalais, le leader de la coalition «Geum Sa Bopp» a encore fait une déclaration : «Dans mes mains passent des milliards depuis des années. Ce ne sont pas 2 milliards qui vont ternir ma réputation.» L’entreprise de presse de Bougane Guèye fait l’objet d’un redressement fiscal de deux milliards de francs CFA depuis le règne de Macky Sall. Ce redressement est un dossier pendant devant la justice, car contesté par l’administration de l’entreprise qui évoque que cette somme n’est même pas égale à ses revenus. Bougane a signalé qu’il n’a même pas le carburant dans sa maison de presse DMEDIA ; il a mentionné qu’il injecte ses fonds propres pour faire rouler son entreprise de presse, qui subit des problèmes économiques comme toutes les autres entreprises de presse privée vu la non répartition équitable des publicités dans les médias privés. Bougane a aussi signalé qu’il n’est pas «dans les petits combats», car en plus d’être un investisseur, il fait partie des Sénégalais qui contribuent au développement du pays.
Avec l’avènement du nouveau régime, la presse sénégalaise traverse une période tumultueuse ponctuée par des difficultés financières croissantes et des tensions avec les autorités fiscales.
Cette sortie médiatique du jeune opposant politique démontre à souhait sa politique radicale et cohérente face à ces discours contre le précédent régime qu’il a farouchement combattu, avec des pratiques politiques dignes d’un système de gouvernance non transparent, basées sur une injustice sociale totale et une démocratie presque piétinée avec des actes très contestés par l’opposition, la société civile, les activistes et même une bonne partie de la population qui a fini par faire un vote par référendum pour un départ imminent de Macky Sall et ses compagnons à la tête du pays.