Les travailleurs des collectivités territoriales de la région de Ziguinchor accentuent les assauts

« Nous allons lutter pour qu’on redore le blason des travailleurs des collectivités locales parce qu’ils abattent un travail extraordinaire… »

En prélude à leur marche pacifique régionale, prévu le Mercredi 26 juin 2024, les travailleurs les travailleurs des collectivités territoriales de la région de Ziguinchor ont tenu ce week-end leur assemblée générale. Ce, pour une fois de plus exiger le payement d’augmentation de salaire.

Yakhya Massaly secrétaire général de la FGTB/B (fédération générale des travailleurs du Sénégal) de la commune de Ziguinchor.
C’est une assemblée générale de sensibilisation pour préparer la marche du mercredi 26 juin qui est une marche nationale. Donc dans chaque localité c’est une occasion de permettre aux travailleurs de sortir et faire cette marche qui est si importante par rapport à nos droits pendant plus de deux ans. C’est pour cela nous invitons toute la population, et voulons sensibiliser l’opinion nationale et internationale par rapport tout ce qu’on a vécu pendant toute cette période », a t-il dit non sans préciser « le 26 est une marche pacifique mais c’est pour montrer aux yeux de tout le monde que nous sommes mécontents par rapport aux traitements qui ont été faits aux différents agents qui sont au niveau de l’état. Aujourd’hui si on regarde bien, je ne peux pas comprendre un agent municipal qui a le même diplôme qu’un autre que ce dernier puisse le payer trois fois. Donc c’est cette inégalité qu’on veut bannir au niveau du Sénégal, l’article 29 pour ceux qui n’ont pas compris, ça règle que cette injustice là. Par ce que l’article stipule quand un agent de l’état bénéficie d’une augmentation, ça doit s’appliquer automatiquement aux agents des collectivités territoriales ». Une occasion pour ces derniers de souhaiter que que les autorités nous comprennent. Peut-être on a pas partagé, échangé, c’est là que nous invitons le ministre à inviter l’intersyndicale à un dialogue. « Faire une sortie médiatique c’est pas important, il faut appeler l’intersyndicale à un dialogue. L’administration sénégalaise, elle est unique, tout le travail a été faite. Ce travail au finish nous a classé dans trois catégories, un panier vert, un bleu et un rouge. Donc partant de tout cela, le ministre doit prendre la balle au rebond afin d’inviter l’intersyndicale pour que l’on puisse mettre fin à ce grève qui n’a que trop duré. Parce que ça ne fait que freiner le développement de ce pays. Et moi je ne peux pas comprendre que l’on dise que le développement part des collectivités locales alors qu’aujourd’hui tous les moyens ne sont engagés dans ces collectivités pour qu’elles puissent faire le travail nécessaire pour le développement de leur localité », a t-il expliqué.
Abib Goudiame secrétaire général du syndicat national des travailleurs des collectivités locales section Ziguinchor de marteler.: »Là où nous sommes, nous pouvons dire que c’est l’état qui continue de faire ses dilatoires, mais aujourd’hui tout le travail qu’on devait faire au niveau des commissions, au niveau de la direction des collectivités territoriales au niveau du centre national, tout a été fait. Le recensement que l’état demandait pour savoir exactement combien de travailleurs existe au niveau des collectivités territoriales a été fait. Aujourd’hui le barème, tout a été fait.On sait exactement combien faudrait-il payé aux travailleurs des collectivités territoriales, maintenant c’est l’état qui joue à son dilatoire. Mais les travailleurs sont très mécontents, très remontés face ses gouvernements sortant et entrant. Parce que ce gouvernement rentrant devait trouver tout déjà ficelé et réglé, on devait passer à autre chose, ce gouvernement là n’a pas joué son rôle. Ce gouvernement qui était dans l’opposition qui disait effectivement que c’était pas du tout normal que c’était une injustice, ce même gouvernement là continue à faire du dilatoire. Et cela nous ne pouvons pas le comprendre », dixit Abib Goudiam. A l’en croire « c’est pour cela qu’ils sont passés à la vitesse supérieure par rapport à ces revendications. « On peut même dire revendications parce que c’est une loi, c’est quelque chose qu’on nous doit parce qu’on a payé tous les travailleurs sauf les travailleurs des collectivités territoriales, une injustice ne peut pas être pire que ça. Donc fort de constat, nous continuons notre bonhomme de chemin pour réclamer ce qu’on nous doit », a t-il averti. « Le ministre a menacé il intimide mais cela ne nous fait pas broncher parce que nous n’avons pas tort. Nous sommes droits dans nos bottes pour lui dire qu’hier c’est lui même qui disait que c’est une injustice qu’on a mise sur le dos des travailleurs des collectivités territoriales. Et nous lui rappelons exactement ce qu’il avait dit que c’est une injustice que nous voulons aujourd’hui en tant que ministre qu’il répare. Les travailleurs sont déterminés, les travailleurs sont engagés pour véritablement l’application de ses revendications des salaires. Parce qu’aujourd’hui les travailleurs des collectivités locales sont les parents pauvres de l’administration », a t-il déclaré. « Mais nous allons lutter pour qu’on redore le blason des travailleurs des collectivités locales parce qu’ils abattent un travail extraordinaire dans ce pays, donc nous ne pouvons être en reste. C’est une marche paisible par ce que nous avons toujours était paisible. Tous les travailleurs d’ici comme d’ailleurs feront une marche paisible pacifique sans trompette, nous voulons tout simplement être étendu par nos autorités que nous avons mal, nos familles ont mal et nous voulons que ce mal là soit réparé aujourd’hui. Parce que le rôle que nous jouons est important dans ce pays. C’est uniquement ça, parce que nous ne faisons rien d’autre que nous faire entendre par nos autorités locales, par nos autorités nationales, par toutes la communauté internationale. Par qu’aujourd’hui c’est une loi, c’est la loi 029 qui nous octroi aujourd’hui ces augmentations là. Donc on ne peut le donner à tous les autres et nous laisser en rade. Or que nous sommes dans une administration. Aujourd’hui nos élus locaux qui s’opposaient à cette augmentation, lorsqu’ils ont reçu leurs augmentations, ils n’ont pas parlé aujourd’hui ils touchent leurs augmentations au détriment des travailleurs qui devaient d’abord recevoir leurs augmentations avant eux. Les percepteurs municipaux qui reçoivent des augmentations de cent mille à un million sur le travail qu’ils n’abattent pas par ce que le travail est abattu les travailleurs des collectivités locales qui sont dans les marchés dans les guérites dans les ponts, qui amènent le recouvrement le percepteur est dans son bureau assis qui touchent véritablement ces retombées, ça fait mal, ça fait très très mal », a t-il fustigé.
Il finit: »Les travailleurs des collectivités locales ont mal aujourd’hui et leur mal ils ne peuvent le montrer qu’en marchant en pleurant pour dire à l’état stop arrêtez payez ces gens là parce que c’est leur droit le plus absolu, c’est ce que nous demandons. Les populations ont compris aujourd’hui, au départ c’était difficile nous les comprenons en tant que travailleurs parce que tu te lèves le matin tu viens à la mairie pour chercher des papiers tu ne trouves pas ça fait mal. Mais lorsqu’on a commencé à expliquer véritablement elles ont compris. Parce que nous ne sommes pas contre les populations mais nous revendiquons les droits qu’ils ont donné à d’autres et qu’ils refusent de nous donner. Pourquoi alors que nous sommes dans le même Sénégal. Il n’y a pas deux Sénégal, c’est ce que nous réclamons ».

           Ibrahima GOUDIABY