Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a appelé, jeudi, à la construction d’un Internet plus sûr, ouvert et plus accessible, afin de ”créer un écosystème numérique, dynamique et prospère en Afrique de l’Ouest”.
“Je vous encourage à participer activement au forum, à partager vos idées et à construire ensemble un internet plus sûr, ouvert et plus accessible. Ensemble nous pouvons créer un écosystème numérique, dynamique et prospère en Afrique de l’Ouest”, a-t-il lancé.
Alioune Sall s’exprimait à la cérémonie d’ouverture de la 16e édition du forum sur la gouvernance de l’Internet en Afrique de l’Ouest (WAIGF) sur le thème “technologies disruptives : bilan et perspectives”.
L’objectif de ce forum, selon une note distribuée par les organisateurs, est “d’explorer l’impact, les défis et les opportunités présentés par les technologies disruptives dans la région”.
Le ministre Alioune Sall a soutenu que le développement de l’Internet et des technologies structurantes telle que l’Intelligence artificielle (IA) permet de “régler un certain nombre de problématiques au Sénégal”.
“Nous avons la possibilité avec le développement de l’IA de régler définitivement nos problèmes liés à la santé, à l’agriculture, à l’éducation”, a-t-il assuré.
Le ministre a évoqué la possibilité d’arriver à “une souveraineté de manière générale”.
Estimant que cette technologie “nous ouvre” le champ de tous les possibles, le ministre a appelé ”à l’adopter pour prendre à bras le corps toutes ces problématiques”.
“Il faut s’approprier les nouvelles technologies qui, à coup sûr, vont régler nos problématiques dans tous les secteurs”, a insisté le ministre, convaincu que l’Afrique, le Sénégal regorgent de compétences pouvant les aider à y arriver.
“Il faut qu’on arrête de regarder les autres faire. Il faut qu’on mette les pieds dans le plat et faire par nous et pour nous”, a-t-il appelé.
Le ministre a assuré que “le gouvernement mettra tout en œuvre pour sortir notre pays des difficultés auxquelles il est confrontées à travers un accompagnement optimal de l’écosystème”. “Le gouvernement du Sénégal compte beaucoup sur l’écosystème mais surtout sur sa jeunesse”, a-t-il fait savoir.
Il a appelé le Sénégal et l’Afrique à préserver leur souveraineté sur le numérique “en refusant de subir l’intelligence artificielle”. Pour M. Sall, “nous devons préserver notre souveraineté “.
Le directeur général de l’ARTP, Dahirou Thiam, a rappelé que le forum ouest africain sur la gouvernance de l’internet ainsi que les forums nationaux incarnent “la concrétisation des recommandations formulées lors du sommet mondial sur la société de l’information organisé par les Nations unies en 2005 à Tunis”.
Selon lui, il constitue “un cadre d’exception pour traiter tous les sujets concernés”.
En réunissant des experts, des décideurs politiques, des régulateurs, des opérateurs, des représentants de la société civile et du secteur privé, le forum offre une tribune essentielle pour discuter des défis émergents et des opportunités liées à la gouvernance numérique, a-t-il dit.
En favorisant un dialogue ouvert et inclusif, a-t-il ajouté, le forum contribue à “renforcer les capacités des acteurs et à élaborer des stratégies efficaces et adaptées, répondant aux besoins particuliers des acteurs du numérique”.
Il a appelé à “résoudre” les problèmes fondamentaux liés à Internet, estimant qu’il joue un rôle indispensable en créant les bases technologiques nécessaires pour développer l’économie numérique.