Ces derniers après avoir rendu visite ce jeudi 18 juillet 2024 à Sa Majesté le Roi d’Oussouye en l’occurrence Sibiloumbaye Diédhiou communément appelé « Mane », comptent le faire auprès de plusieurs autorités telles le nouvel évêque de Ziguinchor, l’imam Ratib de Ziguinchor, l’imam Fansou Bodiang de Bignona, le marabout Moustapha Sylla de Taïba, le khalife des chérifs de Mahmouda, les Badiénou gokh de la région, la plateforme des femmes, toute la société qui s’intéresse aux collectivités territoriales. Abib Goundiame secrétaire général national du syndicat des travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal section Ziguinchor, porte parole de l’intersyndicale déclare: » Nous sommes à Oussouye avec toute la délégation de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal section Ziguinchor. Nous sommes là avec tous les camarades, Yahya de la FGTS, moi-même de la CNTS et tous les honorables camarades de l’intersyndicale. Nous sommes aujourd’hui venus voir le roi d’Oussouye, sa majesté Sibiloumbaye Diédhiou parce qu’il joue un rôle fondamental dans la région, dans le pays et dans le monde. Nous avons un grand respect pour le roi, nous sommes venus lui dire les difficultés que traversent les travailleurs des collectivités territoriales du Sénégal. Depuis plus de deux ans nous sommes en mouvement de grève pour les augmentations des salares des travailleurs des collectivités territoriales dont c’est une loi qui nous a été octroyée par l’état du Sénégal. Mais nous avons constaté que l’état du Sénégal a augmenté tous les salaires de tous les fonctionnaires du Sénégal sauf ceux des collectivités territoriales. Nous ne pouvons pas comprendre et nous sommes dans cette lutte ». Fort de ce constat selon toujours Abib Goundiame « nous sommes venus rencontrer sa majesté pour lui faire part de la décadence que subissent les travailleurs des collectivités territoriales. Nous sommes venus voir le roi qui porte espoir et nous pensons que l’état à travers le roi d’Oussouye va comprendre véritablement le désarroi des travailleurs de ces collectivités territoriales. C’est la raison pour laquelle nous sommes là pour porter le message au roi pour lui faire voir que ses enfants passent des moments très difficiles aujourd’hui vue le coût de la vie qui est chère. Vue le désarroi que vivent les travailleurs des collectivités territoriales nous pensons que cette loi doit être appliquée. L’état précédent a joué son rôle de dilatoire jusqu’au jour où il devait partir sans l’appliquer. Et ce nouveau est arrivé et joue encore sur cette continuité de dilatoire,nous pensons que ça doit s’arrêter pour que les travailleurs des collectivités territoriales retrouvent le lustre d’antan, retrouvent la paix et l’envie véritablement de travailler. Nous sommes venus dans cet espoir rencontrer sa majesté pour véritablement porter cette voix des travailleurs qui passent des moments difficiles », a t-il dit.
Il tient à préciser : »Ce n’est pas de gaité de coeur que nous sommes partis en grève, c’est parce que nous sommes en face d’un gouvernement qui ne veut pas nous écouter. Un gouvernement qui est entrain de faire du dilatoire. Nous sommes en face d’un gouvernement qui ne veut à la limite pas voir les travailleurs des collectivités territoriales. Et nous disons non trop c’est trop et vraiment nous portons espoir en venant voir sa majesté le roi Sibiloumbaye Diédhiou pour que ce problème soit définitivement réglé ».
Abib Goudiame estime que le rôle de l’état a toujours été de diviser pour mieux régner avant d’appeler ses camarades à ne pas céder à ce qu’il appelle un dilatoire sauf s’ils sont réquisitionnés. « Si des agents sont réquisitionnés dûment écrit ils n’ont qu’à aller parce que nous sommes des légalistes. Mais si tel n’est pas le cas ils n’ont qu’à respecter ce mot d’ordre de grève qui est le salut des travailleurs des collectivités territoriales. Mais nous disons que l’intimidation ne passera jamais dans les collectivités territoriales. Si l’état est là c’est parce qu’ils ont bravé des interdits. Nous n’allons pas braver des interdits mais nous serons pour dire si c’est normal ou pas. Et si ce n’est pas normal nous allons le combattre. Nous ne brûlerons pas mais nous seront en face d’eux pour réclamer nos droits. Nous demandons à notre ministre de régler d’abord le problème des six mille dossiers. S’ils réglaient ce problème des six mille dossiers on arriverait pas à ce problème. Donc ils n’ont qu’à montrer une volonté de régler le problème. Règlons les dossiers qui sont prêts aujourd’hui, ils n’ont qu’à sortir ces six mille dossiers, payer les ayants droit. Et ensuite les autres, au fur et à mesure que les dossiers soient prêts l’état les payés. Mais tout ce qu’ils disent c’est du dilatoire, ils font du chantage et ça ne passera pas. Les travailleurs sont déterminés pour l’application de cette loi », a t-il martelé.
A l’en croire les étapes qu’ils vont faire sont nombreuses pour trouver des solutions. Nous allons rencontrer le nouvel évêque de Ziguinchor, l’imam Ratib de Ziguinchor, l’imam Fansou Bodiang de Bignona, le marabout Moustapha Sylla de Taïba, le khalife des chérifs de Mahmouda, les Badiénou gokh de la région, la plateforme des femmes, toute la société qui s’intéresse aux collectivités territoriales va être rencontrée. Nous allons dérouler le 24 ème communiqué parce que le seul mot d’ordre qui vaille c’est le payement tout simplement. Tant qu’on ne paye pas on ne baisse pas les bras. Si on commence à payer les travailleurs des collectivités territoriales « lokho thi biir possible » main dans la poche on arrête. Mais « lalougnou thi biir posse » si la main n’entre pas dans la poche nous sommes dans le droit », a t-il averti une fois de plus.
Ibrahima GOUDIABY