L’accès au logement est un besoin prégnant des populations. Ainsi, quelques 386 familles victimes des inondations de 2005 au niveau de la grande banlieue dakaroise
(Pikine et Guédiawaye) viennent de hurler leur colère. Réunis dans une grande retrouvaille, les membres du Collectif » Jaxaay Jot Sa Akh », qui se considèrent comme des « oubliés » du Plan Jaxaay sous le magistère du Président Me Abdoulaye Wade, interpellent les nouvelles autorités pour leur recasement:
« Nous sommes des citoyens sénégalais victimes des inondations de 2005 qui avaient fortement frappé, on se le rappelle, les localités de Pikine et de Guédiawaye. Nous étions au départ 3000 familles. Le régime d’antan avait réussi à loger une bonne partie dans les deux premières phases (Jaxaay 1 et Jaxaay 2). Il restait alors 386 familles à traiter. A la chute du régime libéral en 2012, le projet a connu des lenteurs incroyables dues aux audits enclechés à l’époque. Jusqu’à présent, nous sommes laissés sur notre propre sort. Rien n’a été fait pour nous sortir de l’ornière », se désole Moustapha Ndong, Président du Collectif » Jaxaay Jot Sa Akh ». Et il déplore: »Le Président Macky n’a pas voulu poursuivre le projet. Il avait mis sur pied « Tawfekh Yakaar » en snobant les 386 familles officiellement recensées. Nous n’avons jamais été une priorité pour lui et son gouvernement. Aujourd’hui, nous sommes toujours dans l’attente. Bien des membres de notre structure sont décédés, d’autres ont retourné à leurs villages d’origine. L’on souffre beaucoup. Depuis 19 ans presque, on paie la location malgré nos maigres moyens. On est fatigué.On ne peut plus. »
Et les compagnons d’infortune d’El Hadji Kanouté d’interpeller l’Etat: »Nous fondons beaucoup d’espoir sur ce nouveau régime et adhérons à cent pour cent à son slogan » Jub-Jubal-
Jubanti ». Des gens venus on ne sait où veulent tout accaparer. Nous invitons le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko à venir corriger cette injustice qui n’a que trop durer », tonne-t-il.