ZIGUINCHOR: La coopérative club changement climatique en croisade contre la dégradation de l’environnement

La dite coopérative soutenue par Blue-Venture a restauré pendant des jours les mangroves dans la commune de Karthiack, dans l’arrondissement de Tendouck commune de Bignona. La cérémonie officielle de lancement des activités a eu lieu ce dimanche 21 juillet 2024 dans ladite commune. Leur objectif étant de restorer vingt huit (28) hectares dans la région de Ziguinchor.

Sadou Bâ Président du conseil d’administration de la coopérative Club changement climatique de Ziguinchor déclare. « Nous sommes cette année à la troisième édition appelé le camp de Chérif Diémé un membre décédé il y’a moins d’un mois un membre actif à qui ils ont décidé de dédier ces activités phares. Pour nous c’est un moment de communion avec la communauté, les populations la jeunesse du Blouf dans le but de restorer la mangrove. Comme vous le savez la mangrove joue un rôle très important et on sait tous le Sénégal depuis 1987 à aujourd’hui a perdu plus de 40% d’espace de la mangrove. Donc si aujourd’hui l’Etat du Sénégal et les populations ne font rien nous allons encore perdre d’autres espaces de mangrove. Et le Sénégal est un pays côtier et beaucoup d’activités sont liées à l’exploitation des ressources halieutiques ». Ce qui veut dire à ses yeux que dans le Blouf « les gens témoignent qu’il y’avait beaucoup de poissons et aujourd’hui il y’en a plus. Les rizières sont presque abandonnées tout ça parce qu’il y’a une salinisation très élevée. Nous pensons que la mangrove si on l’a restore, elle va jouer ce filtre mais également dégager le carbone pour permettre au moins de réguler les émissions de gaz à effet de serre. Le Blouf est aujourd’hui frappé par une disparition très grave tout le long de la route jusqu’à Bignona. Les causes sont multiples ce qui est important pour nous c’est aujourd’hui essayer de redonner vie à ces espaces abandonnés peut-être dans les années à venir qu’on puisse retrouver le poisson au niveau de la zone. C’est le lieu d’accompagner le partenaire Blue-Venture qui accompagne depuis deux ans. On a fait la première édition en tant que club de changement climatique sans moyens. Nous avons essayé de mobiliser les moyens des jeunes nous-mêmes pour venir reboiser. On a eu 92% de satisfaction de réussite de ces propagules plantées. Et du coup les gens ont commencé à se rendre compte de l’importance de nos actions m. Nous avons nous mêmes commencé à rencontrer les autorités territoriales et les élus locaux qui ont eux-mêmes souhaité que ces activités continuent dans la zone. C’est pour dire effectivement le travail que nous sommes entrain de faire dans la zone a donné de bons résultats et nous sommes là pour continuer effectivement à maximiser la restoration de la zone ».
La présence de la Gambie s’explique selon lui par le fait qu’ils vivent les mêmes problèmes et la mangrove n’a pas de frontières. « Et les jeunes Gambiens présents sont très actifs et militent dans ce domaine. Donc c’est pourquoi nous les avons mobilisés afin qu’on communie et partage nos expériences pour une meilleure approche intégrée aux changements climatiques. Et nous avons tissé des résultats pour mener un seul combat notre environnement ».
Sidathe Diatta vice président du conseil arrondissement de Tendouck des jeunes, d’inviter toutes la jeunesse à s’imisser dans ces genres d’activités.  » Ces actions sont bienvenues dans l’arrondissement de Tendouck. Il y’a deux ans on avait ciblé quelques communes pour des actes pareils. Les jeunes sont dans d’autres activités de vacances comme les navétanes mais ils doivent mettre l’accent aussi sur ces genres d’activités au profit de tous ».
Lamine Diédhiou membre de la communauté et responsable de Blue-Venture en Casamance d’estimer que ces actes entrent dans les activités fondamentales de Blue-Venture pour la restoration des écosystèmes de mangroves. Mais aussi dans le soutien des communautés dans la gestion des ressources halieutiques. Ce qui fait donc que s’il y’a des gens qui prennent des initiatives pour restorer on ne peut que les accompagner ».
Ibrahima Coly maire de la commune de de Karthiack dans l’arrondissement de Tendouck de se satisfaire de cette journée de restoration de la mangrove. Une occasion pour lui de lancer un appel à la jeunesse de sa commune de venir rejoindre l’appel du Président de la République pour le bien de la nation sénégalaise.  » La restoration de la mangrove fait partie de la préservation de la santé des populations. Quand on fait la comparaison les années passées la mangrove d’aujourd’hui et dix ans avant vous verrez nettement qu’il y’a une dégradation insoutenable de la mangrove. Si aujourd’hui nous avons des acteurs qui viennent aider les populations dans la restoration de la mangrove, moi en tant qu’autorité locale je vais applaudir des deux mains. Parce que Karthiack n’est pas la seule commune au niveau de l’arrondissement de Tendouck. Si aujourd’hui Karthiack abrite le lancement quel que soit mon agenda j’ai décidé de venir avec le club changement climatique et l’inspecteur de la jeunesse pour lancer ensemble cette journée officielle de restoration de la mangrove au niveau dudit arrondissement et de la région de Ziguinchor ».
Pour Babacar Sall inspecteur régional de la jeunesse de Ziguinchor, cette activité s’inscrit dans la dynamique de restoration de la mangrove affectée par des changements climatiques. « Nous savons tous que la mangrove joue un rôle important dans la préservation et la protection de l’environnement. C’est la raison pour laquelle nous sommes venus en tant que service technique mais également service responsable du secteur jeunesse pour apporter notre accompagnement, notre satisfaction aux initiatives que le club changement climatique prend chaque année au niveau de cette zone. Pour dire également que le club a décidé de restaurer 28 hectares dans la région de Ziguinchor. Mais également avec la participation de cent (100) éléments dont seize (16) Gambiens composés de femmes et d’hommes pour prouver leur engagement. Pour accompagner l’état du Sénégal dans la préservation et la protection de l’environnement », a t-il conclu.

                  Ibrahima GOUDIABY