Modou Mbène Guèye directeur général de l’Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX) a présidé à la chambre de commerce ce Mercredi 24 juillet pour 48 heures, des journées de concertation et de formation sur les procédures d’exportation. L’objectif est de faciliter aux acteurs l’exportation de leurs produits. C’est à l’actif de l’ASEPEX et l’Agropole.
Dès l'entame de son propos, le DG a rappelé que depuis deux ans, l'ASEPEX n'est pas presente à Ziguinchor pour accompagner les acteurs de la filière anacarde pour l'exportation. Et dès sa nomination, compte tenu de l'importance de la filière ils ont tenu à être présents ici à Ziguinchor, pour leur faciliter la délivrance de certificats d'origine que l'on appelle la carte d'identité du produit à l'exportation et ce certificat d'origine est indispensable pour l'exportation. "Notre agent à Ziguinchor nous dis depuis trois semaines, il a eu à délivrer plus de 130 certificats d'origine. Imaginez si ces acteurs de la filière anacarde devaient quitter la Casamance pour venir jusqu'à Dakar pour avoir ce certificat d'origine. Toutes la tracasserie et la lenteur que ça aurait engendré sur les exportations. Raison pour laquelle connaissant cette importance nous sommes là pour leur faciliter la chose. On s'arrête pas en si bon chemin on y a ajouté l'intégration de l'Agropole une séance de formation et de mise à niveau sur les conditions d'exportations. Dire donc que l'anacarde c'est une filière très importante nous parlons d'un enjeu de plus de 80 milliards de FCFA, nous parlons de 148.000 tonnes d'exportées en 2023. Cela montre à quel point c'est une filière porteuse pour l'économie sénégalaise. Raison pour laquelle nous sommes là pour accompagner les acteurs et faire une formation de capacitation pour un meilleur rendement dans l'exportation", a t-il dit.
Il rassure que l'ASEPEX est là pour accompagner les acteurs dans la facilitation de l'exportation. "Et c'est à ce niveau que nous sommes présents ici pour une première seulement depuis deux ans. Et on 'e vas pas s'arrêter là, il y'aura d'autres séances de formation, d'autres séances de capacitation au cours de l'année", a t-il ajouté avant d'inviter les acteurs à se rapprocher davantage de l'ASEPEX "parce qu'il ne suffit pas seulement d'avoir la production mais les normes à l'exploitation sont assez difficiles, assez contraignantes. Et il y'a que l'ASEPEX qui puisse gérer comme il le faut la respectabilité de ces normes. Nous sommes l'agent dédié à cela nous invitons encore les acteurs à se rapprocher de l'ASEPEX".
Ousseynou Konaté coordonnateur régional du projet Agropole-Sud d'accentuer: "Aujourd'hui une formation sur la maîtrise de la réglementation et l'exploitation des produits locaux. On est revenu sur un atelier de concertation avec les acteurs de la filière anacarde. Mais aussi une concertation qui nous permet de délivrer une formation sur les procédures d'exportation. Et ça s'est élargi à toutes les filières. C'est l'activité qui rentre dans le cadre du protocole de la mise en œuvre du protocole signé entre le projet Agropole-Sud et l'ASEPEX. Dans le cadre de ce programme, Agropole vise à renforcer la compétitivité des entreprises. Et pour cela, ça passe par renforcer la compétitivité des acteurs des filières. Donc c'est tous les maillons de la chaîne de valeur. Et les filières ciblées c'est la mangue et l'anacarde et le maïs. Mais aujourd'hui ces concertations portent sur l'anacarde en termes d'exportation en Casamance de ces filières ciblées et c'est l'anacarde qui occupe quand-même une place beaucoup plus importante même si pour la mangue il y'a de l'exportation", informé monsieur Konaté. "Mais comme on est en pleine campagne anacarde il est important que des difficultés soient mises sur la table pour effectivement permettre à ces acteurs de ces entreprises qui s'activent dans l'anacarde de pouvoir échanger avec les services techniques du ministère du commerce. Je pense que c'est une occasion pour que ces différentes parties prenantes puissent échanger, partager et éventuellement se concerter pour mieux renforcer la compétitivité des acteurs. Et mieux les positionner sur le marché qui sont soit sous-régionaux et éventuellement les marchés d'exploitation. C'est vraiment ce qui explique cette première partie de la formation", indique t-il.
Et de poursuivre qu'ils en ont profité en dehors de l'aspect anacarde pour élargir. Et que dans cet élargissement, dans le choix des cibles, il s'agit des entreprises qui viennent de la région de la Casamance et qui sont souvent des partenaires de l'Agropole qu'on a élargis à d'autres filières. "Et il s'agit pas forcément des entreprises qui sont déjà dans l'exportation mais des entreprises qui sont potentiellement des entreprises qui peuvent exporter. Et de bien préciser exporter sur le marché sous-régional mais aussi sur le marché à l'international. Et ces deux jours d'échanges et de partage et de formation pour permettre à ces entreprises de se mettre à niveau. Afin de renforcer leur compétitivité. Mais en dehors de cet aspect exploitation, nous travaillons aussi en amont dans l'accompagnement avec des plans de renforcement de capacités, des plans de mise à niveau sur le plan technique et technologique. Et aussi sur le plan financier", a t-il fini.
Ibrahima GOUDIABY