Le concours générale sénégalais des meilleurs élèves du pays a encore été révélateur avec un duo garçon et fille comme étant les meilleurs. Ceci, à l’issue d’une longue tradition( depuis plus de 60 ans), continue de faire rêver les plus jeunes en quête de performance scolaire.
Oui une tradition! En effet, une histoire incarnée parmi les anciens récipiendaires tels les prédécesseurs Mary TewNiane,…. Ce premier, actuellement collaborateur directe du Président Diomaye a permis de comprendre le mérite et le sens même de ce concours. Aujourd’hui, à travers Tew, nos enfants ont de quoi rêver et comment devenir meilleur pour enfin mieux servir son pays.
La particularité de la cérémonie dudit concours est qu’en plus le duo gagnant, efficace et prometteur du pays c’est à dire » Diomaye Moy Sonko » histoire nous révèle que ce pays peut toujours en révéler d’autres tel que » Ahmadou Bachir Touré moye Zeinab Dienne Samb » nos deux lauréats du concours général 2024.
En mettant en parallèle le destin de deux jeunes apprenants, je me permet, ici, d’attirer l’attention des acteurs de l’éducation notamment des décideurs la nécessité de la réforme en profondeur de notre système éducatif ; car bien qu’ancien et performant comporte des manquements importants, à mon avis, qu’il faut corriger toute de suite et maintenant pour l’atteinte des objectifs du « PROJET » nouvel référentiel de gouvernance du Sénégal.
D’abord, le premier rempart, du pays, Le Peuple, a clairement indiqué la voie à suivre pour un Sénégal souverain en déjouant toutes les tentatives de confiscation du pouvoir avant, pendant et après les élections présidentielles avec les manœuvres que l’on connait jusqu’à présent. C’est pour ainsi dire qu’une étape a été franchie cependant d’autres en restent.
L’éducation devra jouer un rôle primordiale dans ce changement car comme dit le dicton » qui veut libérer un peuple l’instruit ».
Les nouvelles autorités sont-elles prêtes à l’instruction du peuple?
Je pense que oui car les changements jusque-là constater le pressage même si nous constatons aussi de petits failles dans l’exécution de certaines décisions particulièrement en termes de nominations où parfois la vigilance est manquée avec des cas, si c’est avéré, qui font polémique présentement.
Le moyen constitutionnel étant dans vos mains chères autorités alors foncez les gars le peuple qui vous a investi est à l’écoute!
Ensuite, l’éducation, à travers ce que j’appelle » l’autodétermination du système scolaire » devrait servir socle pour mieux et bien instruire notre peuple car depuis des siècles notre système, en évoluant, a toujours privilégié l’adaptation système au détriment du syncrétisme de conception systémique pour mieux intégrer nos valeurs, us et coutumes dans l’apprentissage scolaire du préscolaire à l’université. Or, un pays bien qu’ouvert au monde ne saurait se développer que lorsqu’il s’appuie sur ses valeurs, langue,… C’est d’ailleurs pour cette raison que je trouve indispensable d’apporter des corrections à notre système éducatif en y intégrant, au même titre que l’anglais, l’enseignement des langues locales à travers de ce que j’appelle encore une fois le choix zonale des langues dominantes et les intégrer dans le système d’apprentissage. Par exemple, commencer l’enseignement en option la langue Diola, mandingue et poular dans la région naturelle de la Casamance au niveau des lycées et en faire autant pour les autres langues et dans d’autres zones.
Ceci aura une valeur certaine dans la maîtrise de nos langues mais contribuera progressivement à l’intégration des langues locales afin de combattre l’analphabétisme et préparer la société à face à l’envahissement de la culture universelle.
Enfin, les mots du premier président du Sénégal, Son Excellence Monsieursieir Léopold Sédar Senghor, « le rendez du donné et du recevoir » ont tout leur sens en cette période l’envahissement des contenus d’internet et avec son lot de dégâts sur l’éducation de nos enfants. Le sénégalais doit apporter des contenus dans les réseaux sociaux tels que Instagram, Tik Tok, Facebook, Twitter … Et j’en passé car la matière est là. Cependant cela passe par une prise de conscience du danger qui guette nos enfants mais aussi une planification stratégique du système scolaire en association avec les acteurs de la base. Le système ne doit, dorénavant , pas être conçu que par les techniciens, des administrateurs,… Mais avec l’association des hommes de références, des gardiens de la tradition, de la société civile territoriale qui, par le rôle dont la communauté les confère et qu’ils en sont les dépositaires pourront contribuer à la refonte du système éducatif du pays.
En définitive, Président Diomaye , vous avez encore incarné la rupture et la constance lors de la cérémonie , abaraka!
Pour Le PM Ousmane, vos propos concernant le port du voile, une des décisions fortes qui est partagée avec le peuple en majorité, lors de la cérémonie est aussi entendu et vous avez nos soutiens et celui du grand peuple sénégalais, Barang!
Ibrahima DJITTE, Spécialiste en Gouvernance territoriale et Politiques Publiques et Ancien Maire de Dioudoubou
djite20@gmail.com