L’Agence Sénégalaise de la Couverture Sanitaire Universelle (SEN-CSU) constate, avec beaucoup de regret, la récurrence des attaques contre le nouveau Directeur général, Pr. Cheikh Tacko DIOP.
Nommé en février 2024 pour redresser la gestion chaotique de l’Agence, il a pris des mesures qui, apparemment, menacent beaucoup d’intérêts. Et naturellement, les personnes dont les intérêts sont menacés s’agitent et véhiculent des contre-vérités dans la presse pour empêcher le Directeur général de continuer la mise en œuvre des réformes du programme.
Professeur agrégé des universités, spécialiste des questions de Couverture sanitaire universelle, ancien directeur d’hôpital (16 ans en CHU), Pr Cheikh Tacko DIOP est un technocrate, commis de l’Etat, qui a choisi de servir la haute administration sans aucune appartenance politique.
A sa nomination, il a fait plusieurs constats :
1. Les rapports de la Cour des comptes et l’évaluation indépendante du CRES (2022) ont révélé les résultats extrêmement faibles du programme de CSU, malgré l’importance des ressources mobilisées ;
2. Les subventions de cotisation ne sont pas utilisées de manière rigoureuse. La Cour des comptes souligne ainsi qu’entre 2017 et 2020, sur 6,8 milliards de francs reçus, les mutuelles n’ont consacré que 23% (1,6 milliards) aux soins ;
3. Les importantes subventions de communication versées aux mutuelles n’ont pas permis de relever le taux de couverture de l’assurance ;
4. Le taux de couverture par les mutuelles a été largement surestimé. Au lieu des 23% ou plus annoncés depuis quelques années, la Cour des comptes, s’appuyant sur l’ANSD et différentes études indépendantes, considère que les mutuelles couvrent moins de 3% de la population ;
5. Les mutuelles réclament encore 33 milliards de francs à la SEN-CSU, une somme manifestement disproportionnée pour l’enrôlement des bénéficiaires de Bourse de Sécurité Familiale qui ne sont pas réellement pris en charge ;
6. 1093 agents prestataires recrutés sur une base politique, avec une répartition géographique injustifiée (le quart des agents étaient entre Matam et Fatick), destinés à appuyer, en théorie, les mutuelles mais dont la plupart étaient sans activité réelle, pour un coût annuel d’environ 2 milliards de francs.
A la suite de ce constat pas reluisant, le DG a pris les mesures suivantes :
1. Suspension des versements de subventions, majoritairement indues ;
2. Mise à disposition de la Fonction publique des agents fonctionnaires ou non fonctionnaires dont ceux qui sont
impliqués dans la gestion des opérations douteuses ;
3. Lancement d’un audit approfondi des montants réclamés par les mutuelles ;
4. Mise en œuvre des recommandations des rapports d’audit et d’évaluation et alignement sur les meilleures
pratiques observées dans des pays africains performants en matière d’assurance maladie universelle, tels que le Ghana et le Rwanda dont le taux de couverture est supérieur à 90% :
o Redistribution des fonctions entre les mutuelles de santé et la SEN-CSU ;
o Retrait aux mutuelles de santé de la gestion de certaines fonctions complexes (immatriculation, contrôle
et audit médical, traitement et vérification des factures, contractualisation…) ;
o Spécialisation des mutuelles de santé dans les opérations de proximité ;
o Reprise en main de la gestion des ressources financières pour plus de transparence ;
Ces décisions, bien que nécessaires, ont déclenché une campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux.
Mais la Direction générale entend poursuivre les transformations systémiques et structurelles indispensables à
l’extension de l’assurance maladie universelle au Sénégal et qui s’inscrivent dans le triptyque : Jub, Jubbel, Jubbanti.
Elle se désole par ailleurs, des attaques personnelles dont certains collègues font l’objet après leur nomination à des postes stratégiques qui, manifestement font des envieux. Dr Mamadou Selly LY et Dr Backa Madior FALL sont à l’Agence depuis 2016 et ont eu à occuper plusieurs postes de responsabilité (Directeur et chef de service régional). Aujourd’hui qu’ils sont nommés Directeur des Assurés et Directeur des Prestations, les mauvaises langues se délient, leur cherchant des inimitiés avec le régime du Président Bassirou Diomaye FAYE, espérant également avoir leur tête.
La Direction générale compte faire face à cette campagne de diabolisation qui n’a qu’un seul but : arrêter toute tentative de débusquer les responsables des errements dans la gestion des finances de la SEN-CSU, ces dernières années.
Fait à Dakar, le 06 août 2024 La Cellule de Communication