Le Semaine nationale de l’état civil a été lancée ce samedi 10 août, à Ziguinchor, par le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire. À cette occasion, M. Moussa Fofana a expliqué l’intérêt de cette semaine qui est d’informer les communautés sur l’importance de l’enregistrement de tous les faits d’état civil, en particulier la naissance, premier droit pour tout individu qui lui ouvre l’accès à ses autres droits.
En présence du gouverneur, Mor Talla Tine, des élus territoriaux, des chefs de service, des représentants de partenaires de l’État du Sénégal et des populations, le ministre est revenu sur le sens même de cette Semaine nationale qui est adossée cette année à la Journée africaine de l’état civil instituée par l’Union africaine et célébrée chaque année le 10 août. Cette année, le thème retenu est : « La digitalisation, un important levier pour la modernisation de l’état civil ».
Selon le ministre, « une appropriation de l’état civil par les Africains, mais aussi et surtout par les populations exige une forte sensibilisation. Cette semaine s’inscrit dans cette dynamique pour impulser des changements de comportements afin que la déclaration des évènements majeurs de la vie d’un individu devienne un réflexe spontané ».
« L’état civil permet d’attester des éléments d’individualisation de la personne physique tel que son nom, sa date de naissance ainsi que ses parents. Il permet également de situer l’individu au sein de la famille, de la société assurant ainsi une identité et lui permet de bénéficier de ses droits. Vous comprenez donc l’importance qu’attache l’État du Sénégal à l’enregistrement de tous les faits d’état civil », a souligné M Fofana.
Il a confié que « le président de la République nous a donné des instructions d’accélérer le processus de modernisation et de digitalisation de l’état civil. Le Premier ministre tiendra très prochainement un conseil interministériel dédié essentiellement à l’état civil. Surtout que depuis plusieurs années, la transition numérique est une priorité pour les pouvoirs publics dans leur volonté de modernisation mais surtout de sécuriser l’état civil ».
« Cela se traduit par la digitalisation de l’état civil qui se poursuit aujourd’hui avec divers appuis tels que le programme ‘nekkal’, dont plusieurs initiatives sont visibles au niveau des communes. À ce jour, c’est près de 20 millions d’actes d’état civil qui ont été numérisés, indexés et versés dans le registre national de l’état civil. Mais il en reste encore 10 millions », a révélé le ministre.
Moussa Bala Fofana de précisé qu’« aujourd’hui, c’est 235 centres d’état civil qui sont connectés à l’intranet-gouvernemental et dispose de l’application de gestion des faits d’état civil. Aussi, 1200 ordinateurs, 1000 imprimantes ainsi que des accessoires ont été remis aux différentes communes du Sénégal. Également, 1000 agents et officiers d’état civil ont été déjà formés à l’utilisation de l’application de gestion des faits d’état civil. Ces agents et officiers d’état civil peuvent aujourd’hui interroger le registre pour effectuer des recherches, délivrer ou enregistrer un acte en toute sécurité ».
Donnant un exemple, le ministre de dire que « grâce à l’interconnexion des centres d’état civil un natif de Ziguinchor, par exemple, pourra se faire délivrer une copie d’état civil partout et dans n’importe quelle commune du Sénégal. Le processus de digitalisation de la construction de nouveaux centres d’état civil dans plusieurs localités du pays pour améliorer l’accès, l’offre et la qualité de l’état civil va donc se poursuivre ».
Revenant sur le choix de la région de Ziguinchor pour accueillir la cérémonie officielle de lancement de la Semaine nationale de l’état civil, il s’est référé au taux élevé d’enregistrement des naissances par jugement et en autorisation d’inscription qui est à 24%. Ainsi, cette semaine sera-t-elle mise à profit pour dérouler toute une série d’activités de formation et de sensibilisation sur l’importance de l’enregistrement à l’état civil sur toute l’étendue du territoire national.