La Cour d’appel de Ziguinchor, a donné ce jeudi 29 Août 2024 son verdict du procès en appel dans l’affaire dite de la tuerie de Boffa-Bayotte. Le détenu Omar Ampolie Bodian a été acquitté au moment où la peine de réclusion criminelle à perpétuité a été confirmée pour le journaliste d’investigation René Capain Bassène. Ces deux personnes avaient été condamnées en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité et considérées comme étant les cerveaux. A rappeler que cette affaire remonte au 6 janvier 2018. C’est quand 14 coupeurs de bois avaient été tués dans la forêt de Boffa Bayotte, au sud de Ziguinchor non loin de la frontière avec la Guinée-Bissau.
L’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte est loin de connaitre son épilogue. Ayant introduit un recours au niveau du tribunal de grande instance de Ziguinchor, René Capain Bassène et Omar Ampolie Badiane, les deux accusés condamnés à la perpétuité en première instance, ont assisté à la réouverture de leur procès en appel ce mercredi 24 juillet 2024. Les accusés continuent de clamer leur innocence.
La chambre criminelle de la Cour d’appel de Ziguinchor a confirmé hier jeudi 29 Aout 2024 la réclusion criminelle à perpétuité prononcée en première instance à l’encontre du journaliste René Bassène, et acquitté Oumar Ampolie Bodian, membre présumé du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte, la Cour d’appel a finalement confirmé la peine.
Si on se réfère aux dires de Me Ciré Clédor Ly, qui revient sur le déroulement des auditions dans la salle d’audience, le tribunal écoute à la fois les parties civiles, les témoins et les accusés. Il a soutenu que : « Je ne suis pas dans la pensée du juge et je ne sais pas mais espérons que aujourd’hui ils vont être acquittées de leurs accusations ».
Au finish, le juge du tribunal de grande instance de Ziguinchor à rendre le verdict hier
Pour rappel, c’est le 6 janvier 2018 que des adolescents partis chercher du bois dans la forêt de Boffa-Bayotte, à une vingtaine de km au sud de Ziguinchor, non loin de la frontière bissau-guinéenne, avaient été capturées et exécutées par des individus armés supposés appartenir au MFDC qui dispose plusieurs bases dans la zone. Selon un bilan qui avait été établi par la gendarmerie, 14 morts et 7 blessés avaient été enregistrés sur le lieu du drame. Seules trois personnes avaient réussi à s’échapper. Une semaine après ce massacre, 22 personnes avaient été arrêtés parmi lesquels les 16 avaient été placés sous mandat de dépôt.
Le massacre de Boffa Bayotte a eu des implications, mettant en lumière les tensions et les problèmes persistants dans la région de Casamance. L’issue de l’appel pourrait avoir des conséquences importantes pour la stabilité régionale.
Seydou GASSAMA(Stagiaire)