Saly, autrefois symbole éclatant de la Petite-Côte et destination phare du tourisme sénégalais, est aujourd’hui en danger. Doudou Gnagna Diop, nouveau président du Conseil d’administration de la SAPCO S.A, a tiré la sonnette d’alarme lors de sa visite sur le terrain ce jeudi. Face à l’état alarmant des infrastructures et à la menace croissante de l’érosion côtière, il appelle à une requalification d’urgence pour redonner à Saly son éclat d’antan* .
Face à un état de délabrement inquiétant des infrastructures et à la menace croissante de l’érosion côtière, Doudou Gnagna Diop souligne la nécessité d’une intervention immédiate pour restaurer le prestige de Saly. « Avant de penser à de nouveaux projets, il est impératif de sauver ce qui peut encore l’être », a-t-il affirmé avec détermination. Pour lui, la modernisation des infrastructures est une condition sine qua non pour attirer à nouveau les touristes et rétablir l’image de Saly sur la scène internationale.
La tournée de M. Diop, qui l’a conduit à Saly, Mbodiène et Joal, révèle une situation préoccupante. Le centre artisanal de Saly, jadis joyau de l’artisanat local et attraction majeure, est désormais en ruines. Ce site, censé être un atout pour le tourisme, est devenu un handicap. « Ces sites sont aujourd’hui presque des repoussoirs de tourisme », déplore Doudou Gnagna. Il ajoute avec fermeté : « Les responsables qui ont géré notre industrie touristique ont échoué, comme en témoigne ce délabrement. Il est temps de retrousser nos manches et d’agir. »
En parallèle, le nouveau PCA a insisté sur l’urgence de réaliser un état des lieux physique et financier des sites touristiques. « Il est crucial de dresser un état des lieux précis des infrastructures et de préserver ce qui peut encore l’être », a-t-il souligné. Cette démarche est essentielle pour préparer le redressement du secteur touristique.
La menace de l’érosion côtière sur les habitations du quartier Saly Niakh-Niakhal est également une source d’inquiétude. « Si aucune mesure n’est prise, nous risquons de perdre non seulement des sites emblématiques mais aussi la confiance des investisseurs et des touristes », a-t-il averti.
La vision de Doudou Gnagna Diop pour Saly est ambitieuse : réhabiliter les infrastructures existantes, moderniser les sites en déclin et mobiliser tous les acteurs du secteur pour assurer une renaissance durable de la station balnéaire. « Nous devons agir dès maintenant, ensemble, pour redonner à Saly son prestige d’antan », insiste-t-il.
Lors de sa visite, il a aussi abordé les défis fonciers à Pointe Sarène avec le chef de village, et à Joal, les responsables du bureau d’accueil et d’information touristique ont exprimé leur désarroi face à la dégradation des sites jadis emblématiques. Selon eux, la situation devient critique : les lieux autrefois attractifs sont désormais méconnaissables et l’insalubrité qui y règne nuit gravement à l’image du Sénégal.
Doudou Gnagna Diop s’engage à porter la voix de ces localités auprès des autorités compétentes. « Il est grand temps de redonner vie à notre patrimoine touristique », a-t-il martelé, appelant à une mobilisation générale pour sauver la Petite-Côte.
Cette initiative de réhabilitation ne vise pas seulement à revitaliser le tourisme à Saly, mais également à établir un modèle de développement durable pour l’ensemble de la région. Un défi crucial pour garantir l’avenir de ce trésor national.
Pour finir, Doudou Gnagna Diop a aussi rencontré à Thiès le Khalife général de Keur Mame Elhadji, Serigne Mounirou Ndiegueune, et a dévoilé les ambitions de la SAPCO en matière de tourisme religieux.
Anta Fofana Konaté (Correspondante)