SENTIMENT D’INSÉCURITÉ GRANDISSANTE: La peur n’a pas encore changé de camp

16 personnes ont perdu la vie de manière atroce entre juillet et août. Ces propos sont du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Bilan alarmant qui démontre une montée des agressions dans les villes notamment à Dakar et sa banlieue. Face à cette situation, le Général Jean Baptiste Tine a annoncé une présence quotidienne de la gendarmerie et de la police.

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean-Baptiste Tine, a promis samedi de renforcer la présence des forces de l’ordre sur le terrain, afin de ramener la sérénité sur l’ensemble du territoire national.

Le constat est que, malgré le dispositif sécuritaire déployé nuit et jour sur le terrain et l’implantation des caméras de vidéosurveillance sur l’ensemble des zones sensibles, l’insécurité continue d’être observée par endroit, notamment dans le département de Pikine.

A la lumière d’une enquête Afrobarometer , les Sénégalais révèlent un sentiment d’insécurité dans leurs quartiers et dans une moindre mesure la crainte de subir un crime dans leurs propres maisons. Cette inquiétude est plus élevée chez les habitants en banlieue, notamment à Pikine surtout avec l’affaire du double assassinat de Aziz Dabala et Wally, La dernière en date est l’affaire T. Nd qui a frôlé la mort ce samedi 31 août à Icotaf, un quartier situé dans la commune de Pikine Est. Son neveu, F, aurait tenté de l’égorger, provoquant une vague de panique parmi les résidents du quartier.

Le chômage des jeunes, l’accentuation de la pauvreté et l’usage de la drogue sont identifiés comme les principales causes de l’insécurité et de la délinquance dont les solutions devraient être la création des opportunités de travail pour les jeunes, le rétablissement de la peine de mort et le renforcement de l’éducation à la paix et à la citoyenneté. D’ailleurs, la grande majorité des Sénégalais sont favorables à l’introduction de la peine de mort dans la constitution. Si la plupart des Sénégalais jugent plutôt insuffisants les efforts du gouvernement pour réduire la criminalité, il n’en demeure pas moins que le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique semble comprendre la gravité de la situation. C’est dans ce sens qu’il a annoncé que des efforts seront redoublés pour renforcer les actions de présence des forces de l’ordre sur le terrain avant de rassurer les populations qui, selon lui, ne doivent pas avoir peur de vaquer à leurs occupations.

Il invite les populations à s’impliquer davantage dans cette lutte contre l’insécurité et les agressions de personnes, en informant les forces de l’ordre si possible avant que les actes ne soient commis, ou le cas échéant pour élucider les actes répréhensibles.

Sadio Faty