C’est le désarroi et la tristesse du côté des agriculteurs. Les inquiétudes montent et on craint le pire. L’absence des pluies et des insectes et vers de terre qui s’attaquent aux champs de maïs, telles sont les difficultés des cultivateurs à cette période de l’hivernage. Poussant le mouvement Aar Sunu Moomeel à monter au créneau pour alerter et inviter les autorités étatiques à se saisir de la situation avant qu’elle ne soit tard.
Des vidéos et témoignages partagés par Bassirou Ba et qui font craindre le pire si rien n’est fait pour endiguer le phénomène: » on va vers la famine et cela ne sera pas une surprise pour personne. Des vers très nocifs ont attaqué actuellement les champs de maïs et il se trouve que le maïs est la troisième denrée alimentaire la plus consommée dans le pays. On note la présence de ces insectes dans plusieurs départements. Bien que les agents de la DPV s’activent à lutter contre ces vers de terre. Mais leurs effectifs et moyens font défaut. Donc, l’ETA du Sénégal doit faire le nécessaire pour renforcer ce service. Les agriculteurs doivent aussi faire le nécessaire et se rendre fréquemment dans leurs champs pour constater et alerter les autorités à temps. Il faut aussi retenir que, tant que la rareté des pluies va continuer, ces vers de terre vont s’accroître » a indiqué Bassirou BA, avant de démontrer ses inquiétudes pour un risque de famine au Sénégal.
Selon le président de Aar Sunu Moomeel la situation devient de plus en plus critique. Il sonne ainsi l’alarme » on a pris ces images le 06 septembre 2024, depuis un moment on attend les pluies, la région de St-Louis n’a enregistré qu’une seule pluie. Cette sécheresse qui touche les cultures est notée à Louga et St-Louis, dans le département de Dagana, et cela prouve les difficultés dans ces régions. Et si ce phénomène de sécheresse est notée à un tel moment de l’hivernage, cela montre que dans ces localités il n’y a pas l’espoir d’avoir une bonne récolte. Je ne parle pas de la récolte pour les humains mais même les animaux n’auront pas de quoi vivre » alerte le président de Aar Sunu Moomeel, interpellant le gouvernement à se pencher sur la question de la rareté des pluies notées cette année » il est plus urgent de prendre en charge cette situation, de faire des recherches sur le climat, la rareté des pluies, tenir des assises nationales de l’agriculture, au lieu de parler de coopérative communale dont les moyens pour les réaliser ne sont pas encore disponibles. Il faut aussi retenir que 80% des agriculteurs font de l’exploitation familiale, cultiver pour vivre. Ils espèrent de la pluie et de la subvention de l’État pour vivre » lance t-il, rappelant au ministre de l’agriculture son devoir qui est » d’aller se rapprocher des agriculteurs au lieu de faire dans la politique politicienne. Proposé aux agriculteurs des semences adaptées à la situation actuelle et des engrais idoines, soutenir la DPV avec des moyens » renseigne Bassirou BA, qui faisait la plaidoirie des agriculteurs qui se trouvent dans le désarroi.
Cri d’alerte des agriculteurs qui font face à des jours sombres. Une rareté des pluies notée cette année dans plusieurs localités du Sénégal. Occasionnant l’attaque des champs par des insectes qui risque de tuer tout espoir du côté des agriculteurs, si rien n’est fait par les autorités étatiques.
Bassirou BA est aussi revenu sur le voyage du président Bassirou Diomaye Faye en chine, s’interrogeant sur l’annonce du président de la République, faisant part « qu’au Sénégal, pour un hectare d’arachide on a 3 tonnes de récolte » , alors qu’au Sénégal selon Bassirou BA pour avoir 1,5 tonnes c’est un miracle. Se demandant qui a donné une telle information au président de la République ?
Pour rappel le président avait annoncé lors de sa visite en Chine: » « Nous avons vu qu’il y a des spécialisations très pointues. Ceux qui font la recherche sur l’arachide ne sont pas les mêmes que ceux qui le font sur le blé. Juste sur le blé, ils ont parlé de 100 variétés. Ils sont sur un rendement de 10 tonnes par hectare et sur l’arachide ils sont à 12, 9 tonnes là où au Sénégal nous sommes à 3 tonnes par hectare ».
Ahmadou BA