Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 16 septembre 2024 au siège du mouvement Mimi 2024, ancienne ministre de la Justice sous le régime de l’ex-Président Macky Sall, Aminata Touré, présidente du mouvement Mimi 2024, a abordé l’actualité politique sénégalaise. Au centre de ses préoccupations, la nécessité de procéder à une reddition des comptes, une exigence qu’elle juge essentielle pour garantir la transparence et la justice dans la gestion des finances publiques.
L’ancienne ministre de la justice Aminata Touré a rappelé que l’ancien président Macky Sall avait lui-même déclaré avoir « mis son coude sur les rapports d’audit de certaines personnalité », qui concernaient plusieurs ministres et directeurs généraux. Forte de cette déclaration, elle a demandé au procureur de la République pour qu’il « accélère la cadence de la reddition des comptes » dans le traitement de ces dossiers. Elle estime qu’une telle démarche est indispensable pour récupérer l’argent du peuple sénégalais et garantir une gestion transparente des affaires publiques de l’Etat.
Ce dernier, n’a pas épargné l’ancien ministre des Finances, candidat malheureux lors de scrutin du 25 Février 2024, Amadou Ba, qui a récemment officialisé son nouveau parti politique « Nouvelle Responsabilité ». Elle l’accuse de vouloir jouer le rôle d’opposant tout en évitant d’évoquer sa propre gestion passée des finances publiques sous le régime de l’ex-président Macky Sall. Selon elle, Amadou Ba doit s’expliquer sur sa fortune personnelle et sur plusieurs dossiers financiers datant de son passage à la tête du ministère des Finances.
Un autre point majeur d’Aminata Touré a été la dissolution de la 14e législature de l’Assemblée nationale par le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, actée le 12 septembre dernier. Selon lui, cette dissolution est une « œuvre de salubrité publique » tant cette législature avait, pour elle, discréditée l’image de l’Assemblée nationale avec des débats des députes qu’elle qualifie de « caniveau d’eau ».
Aminata Touré a notamment fustigé l’attitude de cette assemblée, qui selon elle, avait très peu de considération pour les véritables enjeux auxquels sont confrontés le pays, en particulier les urgences sur les questions économiques, sociales et éducatives. Elle a également salué le fait que le Premier ministre Ousmane Sonko ait refusé de faire sa déclaration de politique générale devant cette assemblée nationale qu’elle jugeait « illégitime » après le vote en faveur du report des élections et la tentative de théorisation du troisième quinquennale par la majorité parlementaire de l’époque, de la coalisation Benno Bokk Yaakaar. Dans le cadre de cette conférence, Aminata Touré a réitéré son soutien indéfectible au chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye et à son gouvernement pour continuer à œuvrer en faveur de la justice et de la reddition des comptes. Selon elle, l’heure est venue de faire face aux responsabilités passées et présentes pour assurer une gouvernance transparente au Sénégal.
Seydou GASSAMA(Stagiaire)