« C’est un moment pour détecter les talents mais pour les sensibiliser sur les fléaux qui touchent les jeunes filles et leurs conséquences et les compétences de vie… »
L’école élémentaire Marie Affinko Diatta sis au quartier Djiringho a été le point de convergence des sportives et sportifs. Elle a abrité ce mercredi 18 Septembre 2024, le lancement de la 2 éme édition du tournoi Right To Play dans le projet RECAF-JEU sur le football féminin, organisé par la ligue régionale de football. Une opportunité pour la détection de talents mais aussi la sensibilisation sur les compétences de vie des jeunes filles sur le football, la confiance et l’estime de soi, les grossesses, mariages et rapports sexuels précoces et les maladies sexuellement transmissibles et leurs conséquences…
Madame Tine Marie Françoise la project officier de de Right To Play qui gère le projet RECAF-Jeu dans les régions de Ziguinchor et Sédhiou, des l’entame de ses propos a lâché : » Le projet est là pour l’autonomisation des filles.Tout ce qu’on veut c’est que les filles puissent être capables de prendre leurs propres décisions. C’est pourquoi on est entrain de les former, de leur donner des capacités surtout par rapport aux compétences de vie à savoir le leadership surtout, l’estime de soi, la confiance et la prise de décision, les doter en serviettes hygiéniques, leurs permettre de fabriquer leurs propres serviettes hygiéniques réutilisables. Donc ce que nous faisons c’est que nous aidons par le pouvoir du sport pour pouvoir leur donner ces compétences qui sont des éléments majeurs. Quand on pratique du sport, ça développe automatiquement ces trois compétences que j’ai énumérées. Donc tout ce que nous voulons c’est que les filles puissent se projeter plus loin et pouvoir se donner un avenir meilleur ».
Précise t-elle : »Nous ne voulons plus que les grossesses précoces, non plus que les jeunes filles aient à subir des adversités qui sont autour d’elles. Notamment les violences basées sur le genre qu’elles subissent aussi. Par exemples ces grossesses précoces parce qu’elles n’ont pas su gérer leur santé et la santé de la reproduction et l’hygiène menstruelle. Ce qui fait qu’on les capacité parce qu’on sait que c’est des éléments majeurs qui jouent beaucoup pour la jeune fille. Qui quand elles maîtrisent tout cela, quand elles connaissent les endroits, les structures où elles peuvent se rendre en cas d’agressions ou quand elles voient des cas. Quand elles se sentent pas en sécurité, là où elles peuvent se rendre pour des informations ou pour se confier. Donc pour nous tout ça c’est important dans le cadre du projet pour pouvoir autonomiser les filles ».
A l’en croire cette année Right to Play a remarqué plus d’engouement. « Parce qu’en réunion préparatoire nous avons remarqué une hygiène corporelle, qui manifeste vraiment un vrai avancement. Parce que c’est important lorsque les filles sont venues elles étaient propres et ça fait plaisir. Parce qu’au delà on voit l’estime de soi, la responsabilisation, une prise de décisions à être propres. C’est une bonne évolution, d’agréables avancées que l’on est entrain de voir. Et qui sont toutes importantes que si on avait maintenu une fille à l’école ».
L’infirmière les Badiénou gokh, les délégués de quartiers, ont tous apprécié les activités menées par Right To Play dans la région. » Nous avons retenu le manque d’information que les parents doivent faire envers leurs enfants. Et de faire savoir aux gens que la sexualité est très précoce maintenant dans la région de Ziguinchor. Les trois régions naturelles de la Casamance étaient première, deuxième et troisième. Mais c’est grâce à « Right To Play » qui est venu ça fait deux ans que les chiffres ont baissé. Parce qu’il y’a une large sensibilisation », a révélé Madame Cissé Adja Fatou Cissé la présidente des Badiénou gokh de la région de Ziguinchor.
Selon Madame Suzanne Mendy sage femme au poste de santé Lyndiane municipal appelé hôpital Mané, les grossesses précoces sont devenues un fléau surtout dans la région de Ziguinchor. » Parce que les causes sont énormes et parmi lesquelles la sexualité précoces, commencer les rapports sexuels avant l’âge de 15 ans, ce qui est fréquent à Ziguinchor. Parce que la plus jeune fille mère à Ziguinchor a neuf ans. Avec une grossesse il y’a des risques avec l’accouchement qui ne doit pas faire par voie basse. Il faut une césarienne parce que le bassin maternel n’est pas mature. En plus de ces conséquences on peut avoir la mortalité maternelle, néonatale et tout ce que ça englobe », a t-elle fait savoir.
Le représentant des délégués de quartiers de la commune de Ziguinchor en la personne de Daouda Diédhiou délégué de quartier de Peyrissac par ailleurs secrétaire général du collectif des délégués de quartiers d’estimer que c’est une satisfaction, pour une organisation de ce genre. » Quand les délégués ont été informés chacun a apprécié. Parce que c’est très bon surtout pour les enfants ils vont avoir la santé. Et on peut avoir des vedettes parmi elles », a t-il indiqué.
Ibrahima GOUDIABY