Candidat sur la liste de la coalition Jam Ak Njariñe portée par Amadou Bâ, Ousmane Diop n’a pas tardé à réagir après la défection surprise d’Abdoulaye Dièye, jusque-là tête de liste départementale à Thiès. Lors d’une conférence de presse organisée avant hier, le président du mouvement « Awa » a exprimé toute son indignation face à ce qu’il considère comme une « trahison » politique* .
Selon Diop, Abdoulaye Dièye a choisi de « tourner le dos à une dynamique qu’il avait lui-même contribué à mettre en place », un acte qu’il qualifie de « désaveu inacceptable » pour l’ensemble des militants de la coalition.
Ousmane Diop, bien connu sur la scène politique thiessoise, a tenu à pointer du doigt l’instabilité politique que provoquent de telles défections. « Ce n’est pas seulement Abdoulaye Dièye qui se détourne de ses engagements, mais d’autres acteurs politiques à Thiès, qui avaient promis leur soutien à Amadou Bâ lors de la présidentielle, ont eux aussi opéré un brusque virage. Il est inadmissible que de tels comportements fragilisent une coalition construite autour de valeurs de transparence et de progrès », a-t-il martelé.
Cependant, M. Diop, loin de se laisser abattre, a rappelé que la coalition Jam Ak Njariñe bénéficie toujours de soutiens de taille, y compris de leaders influents de la ville. Il a affirmé que malgré ces départs inattendus, la coalition restait bien ancrée à Thiès et qu’elle entendait bien remporter les suffrages lors des prochaines élections locales. « La politique thiessoise est complexe, mais nous avons les ressources humaines et la vision nécessaires pour faire triompher Jam Ak Njariñe », a-t-il assuré.
Profitant de cette tribune médiatique, le président du mouvement alliance Wallu askan wi n’a pas manqué d’élargir son discours à l’échelle nationale, en pointant du doigt les nombreux défis auxquels les Sénégalais font face sous la gouvernance actuelle. Il a dénoncé la précarité grandissante dans le pays, en insistant sur les échecs répétés du gouvernement à offrir des solutions viables aux problèmes économiques et sociaux. « Le régime en place, malgré ses promesses, n’a pas été capable de répondre aux attentes des Sénégalais. Les difficultés se multiplient, qu’il s’agisse du chômage, de l’augmentation du coût de la vie ou de la précarité. Les limites de leur gestion sont aujourd’hui visibles de tous », a-t-il conclu, appelant à un changement de cap politique.
Anta Fofana Konaté (Correspondante)